Film de Michael Cimino
Titre original : Heaven’s Gate
Année de sortie : 1980
Pays : États-Unis
Scénario : Michael Cimino
Photographie : Vilmos Zsigmond
Montage : Lisa Fruchtman, Gerald Greenberg, William Reynolds et Tom Rolf
Musique : David Mansfield
Avec : Kris Kristofferson, Isabelle Huppert, Christopher Walken, John Hurt, Jeff Bridges, Joseph Cotten, Mickey Rourke
Billy Irvine: James, do you remember the good gone days?
James Averill: Clearer and better, every day I get old.
Dialogues entre James Averill (Kris Kristofferson) et Billy Irvine (John Hurt) dans La Porte du Paradis.
Boys, I feel pretty lonesome just now. I wish there was someone here with me so we could watch all sides at once. Well, they have just got through shelling the house like hail. I heard them splitting wood. I guess they are going to fire the house tonight. I think I will make a break when night comes, if alive. Shooting again. It’s not night yet. The house is all fired. Goodbye, boys, if I never see you again.
Extraits de la lettre que Nate Champion rédigea alors que son ranch était attaqué par des mercenaires. Ce fait historique survenu peu de temps avant la guerre du Comté de Johnson est traité dans La Porte du paradis.
Avec La Porte du paradis, Michael Cimino réalisait un western épique, romanesque et d’une profonde mélancolie sur une page sombre de l’histoire des États-Unis d’Amérique, la guerre du Comté de Johnson. Le résultat possède une qualité rare : celle de conjuguer parfaitement les dimensions historiques, collectives et intimes du récit.
Synopsis de La Porte du paradis
En 1892, dans le Wyoming, de riches propriétaires forment un syndicat, The Wyoming Stock Growers Association, avec pour objectif d’éliminer plus d’une centaine de modestes fermiers, pour la plupart immigrants. Pendant ce temps, James Averill (Kris Kristofferson) tente de convaincre sa maîtresse Ella Watson (Isabelle Huppert) de quitter le Wyoming.
Critique du film
La Porte du paradis : un chef d’œuvre au parcours houleux
Sorti en 1980, La Porte du Paradis, western épique d’une durée de 3h40 et au budget de 40 millions de dollars, reçut un accueil tellement glacial du public que les producteurs exigèrent le remontage du film. Michael Cimino s’exécuta et proposa une version de 2h20, incohérente et très inférieure à l’originale, qui fut longtemps la seule disponible en DVD zone 2. Le film ne remporta pas davantage de succès et l’ampleur de son échec commercial causa la faillite des studios United Artists (créés par Chaplin) et mit un frein sévère à la carrière de Michael Cimino, même si le réalisateur put rebondir avec notamment L’Année du dragon. Le Nouvel Hollywood et la liberté artistique associée au mouvement eut également à subir les conséquences de ce fiasco financier ; La Porte du paradis est ainsi probablement le dernier exemple en date d’une très grosse production américaine où le réalisateur fut pour ainsi dire le seul maître à bord. En effet, s’il fut contraint de remonter le film, Cimino (auréolé du succès public et critique de Voyage au bout de l’enfer) fit à peu près ce qu’il voulait pendant le tournage, faisant fi des opinions des producteurs et causant rapidement un dépassement majeur du budget initial. Hollywood retiendra la leçon et les règles du jeu ont radicalement changé depuis.
En dépit de son échec colossal au box office, La Porte du paradis fait partie de ces films pour lesquels l’expression « chef d’œuvre » prend tout son sens. Sa splendeur visuelle et sa richesse scénaristique sont incontestables. Alors quels éléments expliquent une telle déroute sur le plan commercial ?
D’abord, même s’il s’agit d’un western en ce sens que La Porte du paradis se déroule dans l’ouest américain à la fin du 19ème siècle, il ne reprend aucun code du genre, adopte un rythme plutôt lent et comporte, proportionnellement à la durée du film, assez peu de scènes d’actions (bien que celles-ci soient particulièrement réussies).
Ensuite, La Porte du paradis est le récit d’une page très sombre de l’histoire des États-Unis. Et bien que les américains soient habitués à l’autocritique au cinéma – quoiqu’on en dise, bien plus que les français –, tout ce qui se rattache au mythe de l’Ouest suscite probablement une sensibilité particulière. En montrant sa vision de la Johnson County War, où le président des États-Unis lui-même cautionna une série d’exécutions commises sans preuves et sans procès, Michael Cimino filmait une Amérique qui reniait ses propres valeurs et écrivait sa jeune histoire avec du sang. Une réalité historique dérangeante, même si la majorité des grands westerns des années 70 (et même de plus anciens) adoptaient déjà une vision sombre et désabusée (La Horde Sauvage ; Pat Garrett and Billy The Kid ; The Missouri Breaks ; John McCabe).
Probablement que la combinaison de ces différents éléments – un rythme lent ; la longueur du film ; un ton amer et critique – explique en partie les réactions négatives du public et même des critiques à l’époque. Depuis, par le biais de nouvelles projections au cinéma et d’une superbe version restaurée, La Porte du paradis a enfin été réhabilité et est considéré, au même titre que Voyage au bout de l’enfer, comme l’un des très grands films de l’histoire du cinéma américain.
Le contexte historique du film : la guerre du Comté de Johnson
En 1892, dans le Wyoming, de riches propriétaires fondèrent The Wyoming Stock Growers Association. Bénéficiant du soutien des personnalités politiques locales et du président des États-Unis lui-même, les membres de ce syndicat avaient pour objectif de globaliser l’industrie du bétail, c’est-à-dire de favoriser les grandes exploitations. Pour ce faire, ils créèrent notamment une loi consistant à déclarer, et à faire valider, la moindre exploitation de bétail. Mais la procédure d’enregistrement était volontairement chère, pour mieux la rendre inaccessible aux fermiers les plus modestes ; et surtout, du fait de son influence, l’association pouvait aisément rejeter arbitrairement une demande.
La Wyoming Stock Growers Association finit par dresser une liste de 120 et quelques noms, ceux de petits fermiers locaux (dont une majorité d’immigrants), argumentant sur le fait qu’il s’agissait de voleurs de bétail (ce qui n’était pas vrai pour plusieurs d’entre eux et surtout, ne justifiait en rien le principe d’exécution sommaire). L’association engagea une bande de « régulateurs » – des mercenaires – chargés d’abattre chacune des personnes dont le nom figurait sur la liste.
Après plusieurs exécutions brutales, les fermiers victimes de la WSGA se révoltèrent et la guerre du Comté de Johnson éclata.
Les personnages historiques les plus célèbres liés à ce conflit, tous présents dans La Porte du paradis, sont Ella Watson (interprétée par Isabelle Huppert), modeste exploitante également tenancière d’une maison close (en réalité il semblerait qu’elle était bien prostituée mais ne tenait pas d’établissement), son amant James Averill (Kris Kristofferson), homme d’affaires (dans le film il est également Marshall, mais ce statut relève de la fiction), Nate Champion (Christopher Walken), propriétaire d’une exploitation qui après avoir œuvré comme homme de main du syndicat se rangea du côté de ses opposants, et enfin Franck Canton, le shérif qui fut chargé du commandement de la horde de régulateurs et qui dirigea l’attaque du ranch de Nate Champion (une des premières victimes du conflit).
La Porte du paradis est donc un film qui oppose deux visages, deux conceptions de l’Amérique : d’un côté, des travailleurs immigrés, des voleurs de bétail, des exploitants indépendants (Nate Champion), des intellectuels idéalistes (Averill) ; de l’autre, des puissants cyniques qui cherchent à imposer par la force des lois uniquement destinées à les faire prospérer davantage. La bataille du Comté de Johnson est un fait historique majeur car il témoigne d’une transition dans l’histoire du pays – transition au cours de laquelle le développement de l’Amérique fut très (trop) largement conditionné par les intérêts des riches propriétaires. The Missouri Breaks, d’Arthur Penn, traitait déjà de cette thématique, puisqu’on y voyait Marlon Brando en régulateur psychopathe chargé par un propriétaire d’éliminer sommairement des voleurs de bétail. Pat Garrett and Billy The Kid, de Peckinpah, comporte également de nombreuses références à l’« ordre injuste » qui succéda à l’American Old West et à sa relative anarchie. John McCabe raconte l’histoire d’un entrepreneur indépendant à qui l’on veut racheter son commerce (un bordel) d’abord par la négociation, puis par la force.
La Porte du Paradis s’inscrit donc dans cette veine de westerns qui allaient chercher dans l’histoire de l’Amérique les racines d’un mal toujours actuel, même s’il a pris d’autres visages : une globalisation économique se moquant de la justice sociale et des droits des individus, dont les bénéfices les plus importants reviennent à une minorité d’hommes et qui rend difficile, voire impossible la subsistance de l’honnête travailleur indépendant (une figure centrale du mythe américain).
Une œuvre sublime et poignante sur le drame d’une nation et d’un homme
Après avoir visionné La Porte du paradis, on peut songer à cette règle que John Huston avait apprise du producteur Henry Blanke : Réalisez chaque scène comme si elle était la plus importante du film
. De toute évidence, Cimino a filmé la moindre scène d’un film de 3h40 comme si c’était la plus importante
– précisément parce que chaque scène est fondamentale. C’est par le soin qu’il prend à décrire la vie d’une communauté et la vie intime de ses personnages que le réalisateur parvient à rendre compte à la fois du drame d’une nation et d’un drame personnel. Une double dimension qui donne au film un souffle et une profondeur absolument incomparables.
L’esthétique de La Porte du paradis doit également beaucoup au travail du très grand chef opérateur Vilmos Zsigmond (John McCabe, Blow Out). La lumière et les couleurs soulignent la dimension mélancolique, nostalgique et parfois épique du film. Zsigmond avait déjà travaillé sur Voyage au bout de l’enfer et son approche sert remarquablement bien le romantisme et le lyrisme propres au cinéma de Michael Cimino, donnant à plusieurs plans du film un cachet pictural indéniable.
Comme dans son précédent film Voyage au bout de l’enfer, qui débute par un long prélude sur la vie d’une communauté et d’un cercle d’amis la veille de leur départ au Vietnam (pour mieux nous montrer ensuite l’impact de la guerre sur les groupes et les individus), Cimino donne au drame historique raconté dans La Porte du paradis une justesse et une profondeur inouïes en prenant le temps de filmer la vie quotidienne des acteurs de ce drame et l’intimité des trois personnages historiques principaux que sont Nate Champion (Christopher Walken), James Averill (Kris Kristofferson) et Ella Watson (Isabelle Huppert).
On retrouve ainsi la passion de Michael Cimino pour les rituels. Dans Voyage au bout de l’enfer il s’agissait d’un mariage, dans La Porte du paradis les scènes de danse sont d’une importance capitale. La première – une longue valse à laquelle Cimino, en alternant les plans larges avec une grande profondeur de champ et les plans serrés, parvient à donner une énergie extraordinaire – se déroule à l’occasion de la cérémonie de fin d’études donnée à Harvard. Elle représente l’espoir d’une nation à travers la jeunesse, l’insouciance, l’idéalisme de ses élites dont James Averill, un personnage clé de la guerre du Comté de Johnson, fait partie. Une seconde scène montre une danse plus populaire, exécutée par des individus dont la condition sociale est nettement plus modeste. La musique et la chorégraphie diffèrent mais l’énergie est la même, à ceci près que la scène se ponctue par un tête-à-tête entre James Averill et sa maîtresse Ella Watson. Il lui demande de partir, informé du massacre qui est sur le point d’avoir lieu ; l’espoir n’est plus au goût du jour.
Après avoir dépeint l’effervescence collective et les codes culturels, Michael Cimino rapproche sa caméra du trio amoureux composé de James Averill, Ella Watson et Nate Champion. La sensibilité et la pudeur dont l’auteur fait preuve dans ce registre plus intime forcent l’admiration.
Par exemple la scène où Nate Champion, fermier aux fins de mois difficiles, tente de charmer Ella Watson avec le papier journal dont il a tapissé les murs de son ranch est d’une grande délicatesse, et c’est probablement l’une des choses les plus difficiles, au cinéma comme en littérature, que de parvenir à émouvoir le spectateur par le biais de scènes simples et justes sur les sentiments humains, sans jamais côtoyer la mièvrerie et le pathos (lire l’analyse complète de cette scène).
Les scènes entre James Averill et Ella Watson, notamment celle tournée au bord d’une rivière, sont également superbes, et le sentiment nostalgique qui en émane est saisissant (la très belle musique de David Mansfield y est pour beaucoup). Il y a par exemple ce plan sur le passage des nuages qui évoque l’écoulement du temps, ce temps que James Averill ne parviendra jamais à saisir.
Mais La Porte de paradis comporte également des scènes d’action absolument grandioses.
La bataille finale et l’attaque du ranch de Nate Champion sont des séquences épiques et poignantes, où Cimino filme la beauté et la tristesse d’une lutte (collective dans la scène de la bataille ; individuelle dans celle de l’attaque de la maison de Champion) légitime mais perdue d’avance. Ce sentiment à la fois de dignité et d’échec rappelle un peu le lyrisme d’André Malraux quand il décrivait des batailles dans son roman L’Espoir, par exemple, et on ne s’étonnera donc pas du fait que Michael Cimino ait longtemps songé à adapter La Condition humaine au cinéma.

Christopher Walken
Œuvre crépusculaire sur un homme qui a raté sa vie (James Averill) et sur une nation qui a raté l’occasion d’écrire son histoire dans le respect de ses propres valeurs, La Porte du paradis est un film dont la splendeur formelle n’a d’égale que la tristesse, la mélancolie et la nostalgie infinies de son propos. Son déroulement amer exprime la victoire de la violence et du cynisme sur une certaine idée de la civilisation américaine (et de la civilisation tout cours : le message du film s’applique à bien d’autres nations), comme l’illustre cette scène symbolique où Nate Champion regarde brûler le papier journal dont il avait tapissé les murs de sa maison pour civiliser la sauvagerie
(civilizing the wilderness
).
Son rêve de civilisation, et celui de bien d’autres américains, part littéralement en fumée. Tout est dit.
Articles connexes
Civilizing the wilderness
: analyse d’une séquence du film | Voyage au bout de l’enfer | L’Année du dragon | Michael Cimino
Sources et liens utiles
Récit de la Johnson County War sur Wikipedia | Biographie de Nate Champion sur Wikipedia | Biographie d’Ella Watson sur Wikipedia
Michael Cimino a signé avec La Porte du paradis un pur chef d’œuvre qui parvient à conjuguer une portée historique et politique avec une dimension intime et personnelle. Il en découle un souffle romanesque rare, sur lequel les années n'ont pas de prise.
13 commentaires
C’est incroyable de voir à quel point ce scenario annonçait déjà le drame actuel qui entoure la reprise des chansons de Jacques Brel par Florent Pagny.
Au bûcher ! Au bûcher !
Tu es bien sûr que c’est un bon film ? Voilà de quoi douter un peu ;o)
Source : Wikipedia EN
C’est pas un bon film, c’est l’un des plus beaux films de l’histoire du cinéma! enfin les gars des raspberry awards ont vraiment craqué parce qu’aucun mec de bonne foi ne peut nier la beauté des images du film, en + la musique est excellente et enfin cimino est un génie donc toutes les nominations sont outrancièrement injustifiées! Honte aux raspberry awards!! Brûlons ces fourbes!
Livrons-les aux poulpes !
Sincèrement, si on fait confiance à une bande de framboises pour juger Cimino, on est une bonne poire.
Tout à fait d’accord!!
« combien de metteurs en scène peuvent faire de simples scènes de danse des moments aussi précieux ? » Je n’en vois qu’un qui soit à la hauteur : Lucino Visconti. Belle référence mais, tant dans « Voyage au bout de l’enfer » que dans « Heaven’s Gate », Cimino parvient à égaler « Le Guépard » dans les scènes qu’il fait durer avec un incroyable bonheur.
En ce qui concerne l’image, la vision de Cimino et V. Szigmond était : des intérieurs enfumés, des extérieurs poussiéreux. Et, pour les extérieurs, Cimino avait fait venir, par cargos, de la poussière volcanique d’Afrique ! La lecture de « American Cinematographer », si on peut encore trouver ce numéro, est passionnante au sujet du tournage du film.
Petit doute : la photo légendée « Christopher Walken » n’est-elle pas plutôt celle de Chris Chiristofferson ?
Je n’ai pas un souvenir très précis du « Guépard », qu’il faudrait que je revois d’ailleurs, mais effectivement je me souviens de scènes de danse très réussies. Intéressant ce que vous dîtes sur la vision des intérieurs et des extérieurs ! Quant à la poussière venue d’Afrique, c’est encore le signe que Cimino a été très loin sur ce tournage, dépassant d’ailleurs largement le budget prévu… Manifestement, aujourd’hui (et probablement depuis ce film d’ailleurs), aucun metteur en scène ne bénéficierait d’une telle liberté sur un long métrage à gros budget.
Il s’agit bien de Chris Walken sur la photo. Elle est extraite de la séquence ahurissante de l’attaque (authentique) du ranch de Nate Champion.
Pour information, Criterion va sortir une édition DVD et Blu-ray du film (director’s cut) en novembre prochain. Supervisée par Cimino lui-même, la restauration qui a été effectuée promet d’être superbe… Par contre, sauf erreur de ma part, le DVD sera en zone 1 et le Blu-ray en région A uniquement. Mais cette édition sera de loin la plus belle jamais parue jusqu’à aujourd’hui…
Petit souvenir de 1980 : j’ai vu ce film en exclusivité sur les Champs Elysées lors de sa sortie. Les coupures importantes qui avaient été imposées à CIMINO par le producteur rendaient le film incompréhensible, et le public a commencé à murmurer puis à crier « Les bobines! Les bobines! », pensant que l’opérateur avait dû les mélanger, tant on ne comprenait rien à l’histoire… Nous avions tout de même beaucoup aimé.
Je me suis ensuite procuré le DVD de la MGM : il était d’une qualité scandaleuse! J’attends avec impatience la sortie d’un Blu-ray avec des sous-titres en français, apparemment le DVD Criterion n’a que des sous-titres en anglais…
Très bel article écrit par un spectateur visiblement transporté par cette oeuvre que je n’ai pas eu la chance de voir… Dans les années 80, j’étais lycéen et la revue Starfix délirait dessus ! Un bluray Criterion existe en Région A, dans une version de 214 minutes (est-ce la vraie version ?)… nous autres européens sommes bons pour attendre jusqu’à quelque calande grecque, j’imagine. On relira ce texte pour se consoler 😉
Merci ! Détrompez-vous, « La Porte du paradis » ressort au cinéma cette semaine (le 27 février) ! Si vous en avez l’occasion, courez voir ce film en salles dans sa version restaurée par Criterion. J’ai eu la chance de le revoir la semaine dernière lors d’une avant première et je n’ai pas été déçu… Cette nouvelle version est la meilleure que j’ai vue, puisque la plus proche du montage initial auquel Cimino, sous la pression des producteurs, avait dû hélas renoncer à l’époque… Ici, le réalisateur a directement supervisé la restauration du film et ce nouveau montage.
Pour info, voici les séances prévues pour le film en France : http://www.allocine.fr/seance/film-4829/
En revanche, il est vrai qu’aucune information n’a filtré, sauf erreur de ma part, concernant la sortie d’un Blu-Ray en France. Toutefois, la version DVD (zone 1) de l’édition Criterion peut être vue sur un ordinateur si vous avez un bon écran, ou sur un lecteur dvd multizones (sachant que beaucoup de lecteurs blu ray peuvent être « dézonés » au niveau des DVD). Attention à ne pas prendre le zone 1 qui est sorti il y a quelques années chez MGM, il est bien meilleur que le lamentable zone 2 français (de loin) mais il ne s’agit pas de la version récemment restaurée.
Merci de votre réponse précise et également pour l’information sur la ressortie (je n’avais pas lu l’encart en page d’accueil) ! Je pense que je vais foncer à Rennes ou Paris le voir ! A bientôt et bonne continuation avec ce blog génial !
Bonsoir, j’ai eu l’occasion de voir la version longues il y a plus de vingt ans, à l’occasion d’une ressortie. J’en étais ressortie éblouie tant par l’histoire, la photo et la musique. On ne voit pas le temps passer. Bonne soirée.