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Al Pacino dans "Cruising"
Policier / Thriller 14

Cruising

Par Bertrand Mathieux · Le 8 décembre 2007

Film de William Friedkin
Année de sortie : 1980
Pays : États-Unis
Scénario : William Friedkin
Photographie : James A. Contner
Montage : Bud S. Smith
Avec : Al Pacino, Paul Sorvino, Karen Allen

Nancy Gates: I didn’t realize you were so ambitious.
Steve Burns: There’s a lot about me you don’t know.
Nancy Gates: Such as?

Cruising est un film policier atypique, qui réunit deux caractéristiques clés du cinéma de Friekin : un environnement dépeint avec une précision virtuose ; et un individu aux contours troubles, qui s’égare de plus en plus à mesure que le récit progresse.

Synopsis de Cruising

À New-York, à l’aube des années 80. Face à une vague d’assassinats au sein de la communauté gay S&M, le capitaine Edelson (Paul Sorvino) demande à Steve Burns (Al Pacino), un jeune policier new-yorkais, d’infiltrer le milieu concerné pour y mener son enquête.

Parce qu’il souhaite sauter les échelons et être affecté à la criminelle, Burns accepte. Mais cette mission va le déstabiliser profondément…

Critique du film

Une enquête métaphorique

Le cinéma de William Friedkin est hanté par des personnages opaques, moralement ambigus, qui semblent marcher sur un fil, dans une obscurité quasi totale.

Pour illustrer cette caractéristique, on pourrait citer l’inspecteur tourmenté incarné par Gene Hackman dans French Connection, ou encore le final surprenant de Police Fédérale Los Angeles, polar nihiliste dont les enjeux initiaux sont rongés par les flammes avec lesquelles le faux-monnayeur incarné par Willem Dafoe brûle ses tableaux, autant qu’happés par le vide dans lequel se jette l’inspecteur Chance (William Petersen) lors de ses prémonitoires sauts à l’élastique. Les protagonistes de Sorcerer, conduisant des camions chargés de nitroglycérine dans un pays rongé par la misère et la corruption, sont également de bons exemples de « personnages friedkiniens ».

Dans ces différents films qui sont tout sauf manichéens, les personnages ont toujours une motivation moralement questionnable. Dans Cruising, ce qui fait avancer Steve Burns (Al Pacino), c’est l’ambition professionnelle : sa mission, en cas de réussite, lui permettra d’intégrer la criminelle. Mais son immersion dans l’univers gay S&M (que Friedkin dépeint avec la rigueur documentaire, mêlée de génie cinématographique, qu’on lui connait – tout en se gardant, comme à son habitude, de juger qui que ce soit) l’amène à perdre peu à peu ses repères sans qu’on ne puisse, d’ailleurs, définir très précisément les doutes qui le traversent.

Le film illustre donc à sa façon l’influence, les effets déstabilisants qu’un environnement donné peut produire sur un individu non familiarisé avec ce même environnement (de surcroît, quand l’individu en question se connait peu lui-même, ce qui est le cas de la plupart des anti-héros filmés par le réalisateur de L’Exorciste).

Al Pacino dans "Cruising"
Steve Burns (Al Pacino) dans « Cruising »

La chasse à l’homme (Cruising a été distribué en France sous le titre La Chasse) se mue alors en un voyage intérieur obscur (on ne parlera pas de voyage initiatique : les personnages de Friedkin n’apprennent, en général, pas grand chose de leurs errances) qui plonge Steve Burns au cœur d’une vertigineuse crise identitaire. La traque du tueur métaphorise cette errance personnelle, dont l’aboutissement (ou le non-aboutissement, d’ailleurs) est le véritable enjeu du film. C’est d’autant plus évident qu’une observation attentive révèle que l’assassin n’a pas toujours le même visage d’une scène à l’autre. Cette ambiguïté, empruntée d’ailleurs au véritable fait divers dont s’inspire le film, peut ici vouloir dire que le tueur est le symbole de pulsions refoulées (partagées par plusieurs individus, dont le protagoniste), davantage qu’une personne bien déterminée.

L’image du père

L’identité étant au cœur du film, il n’y a rien d’étonnant à ce que l’image du père soit évoquée à plusieurs reprises. D’abord, lors de la scène clé ou Steve Burns apprend de la bouche de sa compagne Nancy (la jolie Karen Allen, qui jouera un an plus tard dans Les Aventuriers de l’arche perdue puis dans L’Usure du temps) que son père a téléphoné dans la journée. Aussitôt, la bande son et le regard de Steve expriment un malaise, signe d’un rapport complexe et probablement dérangeant avec cet homme. L’instant d’après, il a d’ailleurs ces mots énigmatiques et significatifs : There’s a lot about me you don’t know (ce qui signifie : il y a beaucoup de choses que tu ignores à mon sujet). Lire l’analyse complète de la scène

Ensuite, c’est le père d’un suspect que surveille Steve Burns qui entre en scène ; un père mort mais qui hante et culpabilise constamment son fils.

Ce parallèle entre les deux hommes (l’inspecteur et le meurtrier supposé) met en évidence l’un des thèmes fondamentaux de Cruising : la relation avec le père, et à travers lui avec la masculinité et la sexualité. C’est notamment cet élément biographique qui prédispose Steve Burns à être confronté, à travers sa mission, à des interrogations profondes.

Ce questionnement sur l’identité se retrouve dans la dernière séquence, particulièrement ambiguë, de Cruising, montrant successivement un regard reflété dans un miroir, une femme qui enfile des vêtements d’homme et enfin un bateau, figurant l’issue d’un bien étrange, et sinueux parcours…

Auréolé d’une réputation sulfureuse, totalement incompris et rejeté à l’époque de sa sortie (jugé trop explicite et dépravé pour les conservateurs ; anti-gays pour les homosexuels), Cruising est l’un des meilleurs films de son réalisateur, autant que l’un des polars les plus fascinants et singuliers des années 70-80.

Cruising : un tournage chaotique

Une partie de la communauté homosexuelle new-yorkaise, craignant que le film renforce un sentiment d’homophobie déjà bien présent dans la société de l’époque, a tout fait pour saboter son tournage et empêcher sa sortie. Les manifestants se rendaient sur les lieux du tournage, insultaient, voire menaçaient les comédiens et les techniciens, ou encore mettaient de la musique très fort pour parasiter les prises de son. Friedkin réussit heureusement à terminer son film mais celui-ci se heurta, dès sa sortie, à l’hostilité et à l’incompréhension de la presse et du public, malgré les nombreuses coupes effectuées pour échapper au classement X. En France, il fit moins scandale chez les homosexuels mais choqua également la critique et n’eut pas davantage de succès.

Al Pacino, à la fois embarrassé par les accusations d’homophobie et surtout choqué par le montage final de William Friedkin – qui choisit de donner un tout autre sens au récit sans avertir le comédien –, se désolidarisa totalement du projet. Aujourd’hui encore, il renie le film, dont il ne parle jamais. C’est regrettable, car il s’agit clairement de l’un de ses meilleurs rôles. Son malaise et son inconfort, bien réels, ont de toute évidence nourri sa prestation, dans la mesure où son personnage éprouve les mêmes sentiments.

Du fait de ce contexte, Cruising resta pratiquement invisible pendant de longues années. Au cours des années 2000, il fut heureusement restauré et en partie réhabilité par la critique, tandis qu’avec le recul, le public réalisa que le film n’avait rien d’homophobe : non seulement Cruising ne parle pas de l’homosexualité en général mais d’un milieu bien spécifique mais il n’émet, sur celui-ci, pas le moindre jugement.

NOTE : l’émission Affaires sensibles, présentée par Fabrice Drouelle, a récemment consacré un épisode à Cruising, en insistant sur le scandale que le film avait provoqué à l’époque. Didier Roth Bettoni, journaliste et historien du cinéma LGBT, intervient au cours de l’émission, très instructive.

8.5 Note globale

Avec Cruising, William Friedkin confirme sa fascination pour les personnages sur le fil, hanté par un passé nébuleux et confronté à un environnement déstabilisant. Rarement une enquête policière n'aura, au cinéma, exprimé les conflits intérieurs du protagoniste avant autant d'ambiguïté. Car comme le confesse Steve Burns lui-même, there's a lot about me you don't know ; un constat qui restera en grande partie valable après le générique de fin de ce remarquable film.

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Bertrand Mathieux

Principal contributeur du blog Citizen Poulpe. Parmi mes cinéastes préférés : Michael Cimino ; Claude Chabrol ; Maurice Pialat ; Michael Powell ; Kelly Reichardt ; Arthur Penn ; Olivier Assayas ; Emmanuel Mouret ; Guillaume Brac ; Francis Ford Coppola ; Michel Deville ; Guillaume Nicloux ; Karim Moussaoui ; Woody Allen ; Sam Peckinpah ; Nacho Vigalondo ; Danielle Arbid ; Jean-Pierre Melville ; David Lynch ; Billy Wilder ; David Mamet ; William Friedkin ; Nicolas Pariser ; Sergio Leone ; Jane Campion ; Miguel Gomes ; Ari Aster ; Christian Vincent ; Sidney Lumet ; Dominik Moll ; Ernst Lubitsch ; Gilles Marchand ; Alfred Hitchcock ; John Carpenter ; Otto Preminger ; Whit Stillman ; Nicholas Ray...

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14 commentaires

  • Florent dit : 10 décembre 2007 à 8 h 58 min

    tout juste sorti en DVD vingt-sept ans après sa sortie

    Et bien c’est une perle rare que tu nous déniches mon petit Poulpy ! Et encore une fois, j’ai bien envie de le voir ce mystérieux « Cruising ».

    Attention, je dénote aussi une tendance à chroniquer uniquement des films aux fins ambiguës ;o)

    Répondre
  • Pétronille dit : 10 décembre 2007 à 14 h 13 min

    Ca a l’air sympa, comme ambiance… Du SM gay « sans fioriture », voilà qui semble tout à fait convivial.

    Répondre
  • LutinBarjot dit : 18 décembre 2009 à 11 h 13 min

    Très intéressante analyse…
    Des critiques ou détracteurs pressés avaient souligné à l’époque que le personnage de Pacino devenait plus ou moins gay durant son enquête, et détestaient donc le film pour essayer de présenter l’homosexualité comme quelque chose qui « infecterait » les gens.
    Monumentale erreur de compréhension du métrage ! C’est bien sûr le cheminement intérieur de Steve Burns qui rythme l’intrigue, un peu comme Jonathan Demme le reproduira plus tard (en moins ambigu) avec Jodie Foster dans « Le Silence des Agneaux »…
    Votre approche du film remet bien en perspective cet aspect vital de cette oeuvre unique, sans doute l’une des plus forte de son auteur (qui s’est égaré en route depuis, semble-t-il…).

    Répondre
  • Citizen Poulpe dit : 18 décembre 2009 à 11 h 40 min

    Merci pour votre commentaire! oui effectivement le film a été mal perçu, les gens y ont vu un discours douteux sur l’homosexualité alors qu’il n’en est rien. Totalement d’accord avec vous : c’est mon Friedkin préféré avec Police Fédérale Los Angeles, et depuis… on ne peut pas dire qu’il ait retrouvé son niveau. Dommage, c’est à mon sens un des grands réalisateurs américains des décennies 70 et 80. Comme un certain Cimino, qui lui aussi n’a plus fait de grands films depuis bien longtemps… (il parait qu’il cherche depuis des années à trouver des fonds pour adapter « La condition humaine » de Malraux)

    Répondre
  • Shafiq dit : 4 octobre 2012 à 17 h 26 min

    Salut, j’ai vu une bonne partie des films dont tu fais la critique, et si je ne les ai pas tous aimés (les films) , tes critiques sont, elles, toujours très bien écrites, je n’ai pas trop de point de comparaison car je lis peu la presse cinéma mais je pense qu’elles valent largement celles de la majorité des critiques « spécialisés ». Tu as surement pris le parti de ne pas parler de films trop connus ou trop classiques (Luchino Visconti par exemple ou tout les réalisateurs italiens des années 60-70) néanmoins si tu ne l’as pas vu je te conseille (modestement) le film indien de Mira Nair « Salaam Bombay » (prix du public au festival de cannes 1988) il est vraiment magnifique. Concernant Cruising, je suis justement arrivé sur ce site parce que un détail me chiffonnait et comme tu le dis toi même « l’assassin n’a pas toujours le même visage » et (attention ce qui suit dévoile une partie de l’intrigue du film je préfère le dire)……………. on pourrait même dire que le loup devient traqué car en analysant attentivement les plans sur le visage du « premier » tueur (avec les lunettes) et celui de la seconde victime, il s’agit vraisemblablement de la même personne (la machoire, le menton – la faussette sur le menton -, les lèvres, les cheveux) alors que celui qu on nous présente comme le tueur a un physique nettement plus longiligne un visage plus allongé, une coupe de cheveux différente, mais là ou ça coince c’est quand celui qu on nous présente donc comme le principal suspect s’imagine plus ou moins avoir une discussion dans un parc avec son père, et il revit alors le flashback du premier meurtre!! Donc il y a un truc qui ne tient pas debout, je sais que ce n’est vraiment pas le plus important dans le film mais malgré tout ça m’a « perturbé »!! (en plus je n’ai eu qu une version francaise -hérésie- alors je ne sais pas si en VO les voix collent entre les deux tueurs car en VF ce n’est pas le cas.

    bref super site en tout cas. Ciao
    Shafiq

    Répondre
    • Bertrand Mathieux dit : 4 octobre 2012 à 19 h 10 min

      Merci beaucoup pour tes compliments !

      Il faudrait que je revois les scènes que tu évoques pour mieux comprendre ton point de vue, mais comme tu le dis toi-même je pense que l’identité du tueur dans le film est volontairement trouble et que les « incohérences » dont tu parles sont donc volontaires.
      Le vrai sujet du film est ailleurs et c’est sans doute pour insister sur ce point que le scénario ne suit pas une logique « classique » de film policier dans sa manière de présenter le tueur et l’évolution de l’enquête. Cette façon de brouiller les repères est plutôt cohérente vu que « Cruising » suit le parcours d’un personnage (Burns) qui perd tous ses repères et ne sait plus vraiment qui il est. Le flou autour de l’identité de l’assassin renforce donc cela et permet même au spectateur de mieux comprendre les vrais enjeux du film.

      Concernant le cinéma italien ce n’est pas un parti pris mais j’avoue simplement ne pas le connaître aussi bien que le cinéma français et américain, à part quelques classiques de Visconti, de Fellini, de Bertolucci (j’aime beaucoup « 1900 » par exemple) et d’Antonioni. Du coup excepté « Enquête sur un citoyen au dessus de tout soupçon » d’Elio Petri et « Profession reporter » d’Antonioni c’est vrai que le cinéma italien est pour l’instant peu représenté sur ce blog, mais si tu as des films à me conseiller n’hésite pas !

      C’est noté pour « Salaam Bombay ».

      Encore merci pour ton commentaire !

      Répondre
  • Shafiq dit : 4 octobre 2012 à 23 h 36 min

    Enquete sur un citoyen au dessus de tout soupcon est vraiment très bien, 1900 aussi, pour le reste voila quelques classiques qui n’ont pas mal vieilli (desolé si tu les connais déja -surtout pour visconti,fellini- et c’est une longue liste mais c’est très dur d’en sortir seulement 2 ou 3) :

    Visconti :
    Mort à Venise
    Rocco et ses frères
    Le guépard
    Les Damnés
    Senso
    Ludwig, le crépuscule des dieux
    Violence et passion

    Fellini :
    La strada
    Les vitelloni
    Amarcord
    Les nuits de cabiria
    La dolce vita (celui la a peut etre mal vieilli mais c’est le plus célébre)
    Juliette des esprits
    Fellini Roma

    Ettore Scola
    Nous nous sommes tant aimés (a voir absolument si ce n’est pas déja fait)
    Affreux, sales, et méchants
    Une journée Particuliere
    Le bal (c’est special, ils ne disent pas un mot)

    Vittorio de Sica
    Le voleur de bicyclette
    Le Jardin des Finzi Contini

    Antonioni
    L’avventura
    L’eclipse
    (j’omet Blow up Zabrizkie point et Profession Reporter puisque tu les connais)

    Pasolini
    Mamma Roma (avec l’incroyable Anna Magnani, si tu n’as pas vu « l’homme à la peau de serpent »(The fugitive Kind) avec elle et Marlon Brando de Sidney Lumet , leurs performances y est remarquable et ce film est assez méconnu)
    Les milles et une nuits
    Les contes de canterburry
    Théoreme (je n’aime pas trop celui la mais il est tres connu)
    et dans la categorie très speciaux mais classique :
    Médée
    Oedipe
    Porcherie (avec Pierre Clementi)
    et le difficilement soutenable « Salo ou les 120 journées de sodome »

    Dino Risi
    Parfum de femme (superbe Vittorio Gassman)
    Les Monstres
    Au nom du peuple italien

    Francesco Rosi
    Salvatore Giuliano
    Main basse sur la ville
    L’affaire Mattei (avec Gian Maria Volonté)
    Lucky Luciano (aussi avec Volonté)
    Les hommes contre

    Elio Petri
    La classe ouvrière va au paradis

    Mario Monicelli
    Le Pigeon (un super classique en italie avec Vittorio Gassman , Toto (une légende vivante là bas, presque inconnue en france), Marcello Mastroianni, Renato Salvatori, Claudia Cardinale
    La grande Guerre

    Bertolucci
    Le dernier tango à Paris (mais je suppose que tu l’as vu)
    Le dernier empereur
    Le conformiste

    Luigi Comencini
    L’argent de la vieille
    Les aventures de Pinocchio (beaucoup plus poétique qu on pourrait s’y attendre)

    Ermanno Olmi
    L’arbre aux sabots

    Gillo Pontecorvo
    La bataille d’alger
    Queimada (avec Marlon Brando)

    Roberto Rossellini
    Rome, Ville ouverte
    La prise de pouvoir par Louis XIV

    Les frères Taviani
    Saint Michel avait un coq
    Padre Padrone
    Allonsanfan

    Pour les films italiens récents (que je connais moins bien) :

    Giuseppe Tornatore
    Cinema Paradiso
    Marchand de Rêves (un de mes preferés mais c’est tres subjectif)
    La Sconosciuta

    Nanni Moretti 3 films très droles (en italiens) et personnels
    Palombella Rossa
    Journal Intime (Caro Diario)
    Aprile

    Marco Tulio Giordana
    Nos meilleures années (une fresque en 2 parties sur l’histoire récente de l’italie)

    Michele Placido
    Romanzo Criminale

    il y a biensur Dario Argento mais je connais très mal, les Westerns spaghettis et Il etait une fois en Amerique de Sergio Leone et j’en oublie…

    Répondre
    • Bertrand Mathieux dit : 6 octobre 2012 à 15 h 14 min

      Merci pour cette longue liste, qui contient beaucoup de films que je n’ai pas vus. Je garde un bon souvenir de « La Bataille d’Alger ».

      De Dario Argento j’aime beaucoup « Suspiria » (son classique) après tout n’est pas bon. Sergio Leone j’adore, par contre je ne suis pas un grand fan du western spaghetti (à part ceux de Leone donc, et quelques films comme « Le grand silence » de Corbucci, qui passe d’ailleurs à la cinémathèque dans une semaine).

      Sinon en grand fan de Brando j’ai vu « Le dernier tango… », « Queimada » et « L’homme à la peau de serpent ».

      Parmi tous les films que tu conseilles je vais d’abord me pencher sur ceux de Scola (j’ai un très vague souvenir de « Le Bal »), et de Pasolini dont je n’ai vu que « Théorème ».

      Encore merci !

      Répondre
  • Jean-Marc dit : 2 mars 2013 à 16 h 59 min

    Votre critique sur le film CRUISING est très intéressante et j’ai apprécié de la lire .
    Puis-je vous demander si vous connaissez les références de la musique classique que l’ on écoute lors de la dernière scène du film ? Celle que Karen ALLEN  » met  » sur la chaîne HI-FI ?
    Pour rejoindre votre argument je pense que l’ utilisation de cette musique tranche très nettement avec celle diffusée tout au long du film et renforce ainsi cette fin ambigüe qui fait se poser la question au téléspectateur de savoir si le héros va vraiment revenir à la vie  » normale  » ( la musique classique ) ou pas ( la musique hard tout au long du film ) .
    Je serais heureux d’ avoir une réponse car il y a longtemps que je cherche ces références . Ce morceau de musique n’ est pas sur le disque et n’ apparaît pas au générique de fin , c’est curieux .
    Réponse positive ou pas merci d’ avance .
    Cordialement

    Répondre
    • Bertrand Mathieux dit : 3 mars 2013 à 13 h 21 min

      Bonjour ! Merci pour votre commentaire.
      A la fin du film, Karen Allen écoute le quintette en do majeur de Luigi Boccherini, intitulé « La musica notturna delle strade di Madrid, Op. 30, No.6 (3rd. mvt) ». On entend d’ailleurs ce morceau vers le début du film également.
      Voici le morceau en question sur YouTube. Par contre, le thème que l’on entend dans « Cruising » ne débute pas dès le début du morceau ; vous pouvez l’entendre à partir de 7 minutes et 53 secondes exactement dans cette version.

      Répondre
  • Jean-Pascal Mattei dit : 12 août 2013 à 15 h 47 min

    Presque trente ans plus tard, Pacino ne digérait toujours pas sa participation au film moite de Friedkin, comme le démontre le livre d’entretiens signé Lawrence Grobel…

    Répondre
  • Anne dit : 9 mars 2019 à 22 h 44 min

    Bonjour,
    Perso, je trouve que le film a mal vieilli mais Al Pacino est toujours aussi fascinant. Néanmoins, je n’ai pas trop compris la fin !! Y a-t-il une éventuelle implication de Steve dans les meurtres ? A-t-il basculé après son immersion ?

    Répondre
    • Bertrand Mathieux dit : 10 mars 2019 à 11 h 08 min

      Merci pour votre commentaire ! Personnellement, je pense que l’identité du meurtrier dans « Cruising » est volontairement trouble et imprécise. Le film raconte surtout une crise identitaire. Que Steve Burns ait ou non commis un meurtre, il s’est de toutes façons perdu en cours de route, donc oui pour reprendre votre expression il a « basculé » et on peut même soupçonner qu’il soit l’assassin de son jeune voisin homosexuel. Mais disons que ce n’est qu’une hypothèse ; à mon avis ce n’est pas le genre de films qui donne des réponses claires et définitives ; le scénario de Friedkin procède par allusions, suggestions, que vous êtes libre d’interpréter en tant que spectatrice.

      Répondre
  • fred2lens dit : 22 septembre 2019 à 8 h 21 min

    moi je vois la dedans une personne controlée MK surtout un docteur jeckel il est normal le jour et la nuit enfilant pas que ses habits mdr il change de personnalité

    Répondre
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