La seconde édition du PIFFF (Paris International Fantastic Film Festival) aura lieu du 16 au 25 novembre 2012 au Gaumont Opéra Capucines (Paris 9ème). Tour d’horizon du programme de cet événement ô combien réjouissant pour tous les amateurs de cinéma d’horreur et fantastique.
Un démarrage prometteur
Le PIFFF avait dès sa première édition rempli pleinement sa mission, à savoir promouvoir un cinéma de genre de qualité, souvent boudé par les distributeurs.
Parmi la sélection du PIFFF 2011, on se souvient notamment d’Extraterrestre, une petite perle de Nacho Vigalondo resté invisible sur les écrans français ; de A Lonely Place to Die, de Julian Gilbey, passé directement par la case DVD/Blu-ray alors que ce spectaculaire divertissement gagne à être vu sur grand écran ; et de The Innkeepers, tout autant privé d’une sortie cinéma en France – ce qui est regrettable si l’on considère que son réalisateur (Ti West, qui a également signé The House of the Devil) est dans son genre (le film d’atmosphère dont l’action est souvent confinée à une maison ou un hôtel mal fréquenté) l’un des cinéastes les plus doués de sa génération.

Michelle Jenner dans « Extraterrestre »
C’est Bellflower – un premier long métrage (d’Evan Glodell) fauché, parfois bancal mais stylisé et très personnel (tourné avec une caméra fabriquée sur mesure) – qui avait remporté l’année dernière le Prix du meilleur film.
L’édition 2012
La cuvée 2012 du festival créé par l’association Paris Ciné Fantastique, en partenariat avec le célèbre magazine Mad Movies – le mensuel de référence en matière de cinéma fantastique/horreur -, devrait donner tout autant satisfaction, si ce n’est davantage compte tenu que l’événement se déroulera sur dix jours (du 16 au 25 novembre) contre « seulement » cinq l’année dernière.
On compte dix longs métrages en compétition dont Citadel – un cauchemar urbain irlandais réalisé par Ciaran Foy qui bénéficie de reviews plutôt positives (lire : When Society Stumbles, Demons Pounce, sur le site du NY Times ; Citadel Movie Review, sur Shockya.com) – ; Stitches, un slasher anglo-irlandais de Conor McMahon dont le blog Bloody Disgusting dit beaucoup de bien (lire la critique) ; The Body, thriller espagnol avec Belén Rueda (L’Orphelinat) ; et In Their Skin, un home invasion canadien.

James Cosmo dans « Citadel », l’un des films en compétition au PIFFF
La sélection, qui comprend six autres films, varie donc aussi bien les sous-genres (slasher, thriller, horreur sociale, apocalyptique – avec Doomsday Book -, survival, home invasion, etc.) que les nationalités (Indonésie, Pérou, Espagne, Irlande, Royaume Uni, Canada, Italie, États-Unis, Corée du Sud), offrant ainsi un instantané plutôt riche et hétérogène du cinéma fantastique actuel. Instantané que viennent d’ailleurs compléter les films hors compétition, dont le plus attendu est probablement le dernier long métrage de Don Coscarelli (Phantasm, Bubba Ho-tep), intitulé John Dies At The End, qui fera l’ouverture du festival.
Au programme également, une compétition française et internationale de courts métrages ainsi qu’une rétrospective dédiée à l’écrivain et cinéaste Clive Barker. L’occasion de découvrir ou de revoir des classiques comme Candyman et Hellraiser – sans oublier le plus confidentiel Cabal, proposé dans un nouveau montage plus proche des intentions du réalisateur (Barker lui-même).

« Candyman », réalisé par Bernard Rose d’après une nouvelle de Clive Barker, sera projeté dans le cadre de la rétrospective consacrée au romancier britannique.
Quant à la section Séances cultes, elle sera composée du délirant Bad Taste, le premier long métrage de Peter Jackson, et de Quatre mouches de velours gris, le giallo qui clôtura la trilogie animalière de Dario Argento.
PIFFF 2012 : la bande annonce
Plus d’infos :
Retrouvez le programme intégral et toutes les informations pratiques sur le site officiel du PIFFF.
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