Les giboulées de mars, c’est aussi au cinéma. La preuve avec cette sélection éclectique – et subjective – de films à venir à l’approche du printemps.
Percy Fawcett, à la recherche de la cité perdue
Le metteur en scène et scénariste James Gray s’attaque au film d’aventures avec The Lost City of Z. Le scénario est basé sur le roman biographique éponyme de l’écrivain et journaliste américain David Grann, lequel raconte l’histoire de Percy Fawcett, un authentique géographe, cartographe, archéologue et explorateur britannique, qui disparut – ainsi que son fils aîné – au cours de l’une de ses périlleuses expéditions, en 1925.
Le titre du livre (et du film) font référence à la cité perdue de Z
, c’est-à-dire une ville, berceau d’une civilisation inconnue, dont Fawcett était convaincu de l’existence, et qui se serait située quelque part en Amazonie – plus précisément au Mato Grasso (un état amazonien localisé au Brésil).
C’est Charlie Hunnam qui prête ses traits au malheureux et ambitieux explorateur, dont le destin fascinant et mystérieux offre des enjeux dramatiques tout trouvés pour un long métrage. Le film de Gray porte donc son lot de promesses, et d’après les premières critiques, il aurait plutôt tendance à les tenir. Verdict le 15 mars 2017, date de la sortie cinéma en France.
Grave et ses étudiants cannibales
Grave, film franco-belge réalisé par Julia Ducournau, a fait beaucoup parler de lui au cours de ces derniers mois. Au prestigieux Toronto Film Festival, sa projection a même provoqué des évanouissements – un formidable coup de publicité pour un film d’horreur. Car nous sommes bien dans ce registre, et le pitch en atteste : Grave raconte en effet comment une étudiante végétarienne (Garance Marillier), sur le point d’intégrer une école vétérinaire, devient attirée par la chair humaine après en avoir goûtée – plus ou moins contre son gré – à l’occasion d’un bizutage pas forcément du meilleur « goût ». Produit notamment par Julie Gayet, Grave a raflé l’Œil d’or du PIFFF (Paris International Fantastic Film Festival) et le Grand Prix du Festival du film fantastique de Gérardmer.
Le cinéma hexagonal est si avare en films de genre que pour un amateur, ce sera presque un devoir, à partir du 15 mars 2017, de se faire sa propre opinion quant à la réputation flatteuse de Grave.
Kaurismäki et la crise des réfugiés
Le plus célèbre cinéaste finlandais, Aki Kaurismäki, nous revient avec un film ancré dans l’actualité. L’Autre côté de l’espoir raconte en effet les destins croisés, à Helsinki, d’un cinquantenaire qui change de vie pour ouvrir un restaurant (et accessoirement pour quitter une épouse alcoolique) et d’un jeune réfugié syrien.
Six ans après Le Havre (2011), le précédent long métrage de l’auteur du très beau L’Homme sans passé (2001), Kaurismäki aborde donc à nouveau le thème de l’immigration et de l’ouverture aux autres, dans un film qui fait bien entendu écho à la crise des réfugiés. Un thème très politique que le réalisateur devrait traiter avec son habituel mélange d’humanité, de poésie et d’humour décalé. Sortie le 15 mars 2017.
Crise d’adolescence et crimes en série au Brésil
Pour son premier long métrage en tant que réalisatrice, la brésilienne Anita Rocha da Silveira s’intéresse au quotidien de jeunes adolescentes, ébranlé par une vague de meurtres. Développant un mélange de curiosité morbide et d’angoisse à l’égard de ces événements, la jeune Bia (Valentina Herszage) va croiser, un soir, une victime agonisante du mystérieux assassin et tenter de la secourir.
La fascination adolescente pour la mort, un thème récurrent au cinéma (voir Jamie Marks is Dead, par exemple, ou encore Ginger Snaps, dans un tout autre genre), semble être au cœur de ce film intriguant, dont le titre (Mate-me por favor) signifie en français Tuez-moi s’il vous plaît. Tout un programme, à découvrir au cinéma à partir du 15 mars.
Du théâtre au cinéma : le premier long de David Farr
Le metteur en scène de théâtre et scénariste britannique David Farr s’est distingué récemment en signant le scénario de la mini-série d’espionnage The Night Manager, une adaptation plutôt maîtrisée du roman éponyme de John le Carré. Son premier long métrage pour le cinéma, London House (The Ones Below), raconte l’histoire d’un jeune couple qui, attendant leur premier enfant, s’installe dans un nouvel appartement. Rapidement, la femme fait la connaissance de la voisine du dessous, également enceinte, et de son compagnon. Mais lors d’un dîner réunissant les deux couples, un accident va envenimer cette situation banale…
Voilà un film qui pourrait bien rejoindre le dossier intitulé Couples en péril : histoires d’amour et de mort au cinéma. Les premières critiques parlent d’un thriller élégant et mystérieux, et la bande annonce a tendance à confirmer cette promesse. L’actrice française Clémence Poésy fait partie du casting. Sortie au cinéma le 22 mars 2017.
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