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Deer Woman
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La Belle est la bête (Masters of Horror)

Par Bertrand Mathieux · Le 11 mai 2023

Film de John Landis
7ème épisode de la saison 1 de l’anthologie Masters of Horror, produite par Mick Garris
Titre original : Deer Woman
Année de diffusion TV : 2005
Pays : États-Unis
Scénario : John Landis et Max Landis
Photographie : Jon Joffin
Montage : Mark L. Levine
Musique : Peter Bernstein
Avec : Brian Benben, Anthony Griffith, Sonja Bennett, Cinthia Moura

Le premier segment réalisé par John Landis pour l’anthologie Masters of Horror permit au réalisateur du Loup-garou de Londres de retrouver des motifs et un ton qu’il affectionne.

Synopsis

Le détective Dwight Faraday (Brian Benben) a le mouron. Sa femme l’a quitté et suite à une faute professionnelle, sa hiérarchie l’a affecté au service des attaques animales.

Un matin, il est amené à se rendre, avec son collègue Jacob Reed (Anthony Griffith), près d’un bar de routiers où un événement étrange s’est déroulé lors de la soirée précédente. A l’intérieur d’un camion se trouve en effet le cadavre d’un homme, dans un piteux état.

Les résultats de l’autopsie réalisée par Dana (Sonja Bennett) ne font qu’augmenter la perplexité de Dwight : certaines marques suggèrent que la victime aurait été piétinée par un cerf, et qu’elle était en érection au moment de sa mort…

Critique de La Belle est la bête (Deer Woman)

Basé sur une légende issue de la mythologie indienne, qu’un personnage du film qualifie d’ailleurs (à tort sans doute, nous y reviendrons) de misogyne, La Belle est la bête (titre français un peu idiot, le titre original étant Deer Woman, littéralement La Femme cerf), réalisé dans le cadre de la série TV d’anthologie Masters of Horror, fut l’occasion pour John Landis de procéder à un mélange qu’il apprécie : celui du folklore fantastique et de l’humour.

C’est entre autres cet alliage qui contribua au charme de l’un de ses films les plus célèbres, Le Loup-garou de Londres, auquel le metteur en scène fait d’ailleurs ici un clin d’œil au détour d’une réplique. Si Deer Woman n’est pas aussi abouti sur le plan visuel que ce classique de l’horreur des années 1980 (esthétique télévisuelle oblige, à une époque où les séries n’étaient pas encore aussi travaillées sur ce plan qu’aujourd’hui), le récit est ceci dit loin d’être inintéressant.

Brian Benben et Anthony Griffith dans "Deer Woman" ("La Belle est la bête")
Brian Benben et Anthony Griffith dans « Deer Woman » (« La Belle est la bête »)

John Landis semble profiter de l’histoire (écrite en collaboration avec son fils Max Landis) pour tourner en dérision le désir masculin hétérosexuel (toutes les victimes, dans le film, suivent aveuglément une femme qui ne prononce pas le moindre mot !), ce qui est d’ailleurs en cohérence avec la légende indienne déjà évoquée : la femme-cerf séduisait puis assassinait uniquement des hommes qui avaient été violents ou irrespectueux envers des femmes et des enfants (c’est pour cela qu’il ne me semble pas que cette légende soit misogyne, bien au contraire !).

Certes, dans le film de Landis, les hommes piétinés par Cinthia Moura (la comédienne qui incarne la femme-cerf) ne sont a priori pas violents, mais ils ne sont pas bien malins (le titre français aurait pu être : la belle et le bête), et aveuglés par une libido complètement déconnectée de toute relation sociale (le physique avantageux de la femme-cerf suffit à les berner). En un sens, on retrouve donc dans La Belle est la bête le côté girl power qu’à sa façon, la légende de la deer woman véhicule.

Cinthia Moura dans "Deer Woman"
Cinthia Moura dans « Deer Woman » (« La Belle est la bête »). Son attitude parodie la ravissante idiote (elle sourit et ne dit pas un mot) qui plaît aux hommes portés avant tout sur le physique.

Le trio composé des inspecteurs Dwight Faraday (Brian Benben), Jacob Reed (Anthony Griffith) et de la légiste au look gothique décalé (la canadienne Sonja Bennett) s’avère rapidement être attachant, et ne constitue pas le moindre des atouts de cet épisode dont le seul défaut notable est un effet numérique aussi raté que superflu (heureusement, il est très bref). On note que le passé de Faraday, délaissé par son épouse, apporte une certaine ambiguïté à son enquête dans le film (on peut supposer que sa motivation est en partie nourrie par un sentiment revanchard inconscient).

Sonja Bennett dans "Deer Woman" ("La Belle est la bête")
Sonja Bennett dans « Deer Woman » (« La Belle est la bête »). Une légiste pas comme les autres !

Autres épisodes de Masters of Horror

  • Critique de La Guerre des sexes
7 Note globale

Si on sourit souvent devant Deer Woman, il s'agit également d'un film plutôt malin qui s'inspire d'une légende indienne pour mieux égratigner certains travers du mâle hétéro. Très plaisant à voir, d'autant plus que les personnages principaux sont sympathiques et incarnés par des comédiens convaincants.

FéminismeJohn LandisMasters of horrorTransformation
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Bertrand Mathieux

Principal contributeur du blog Citizen Poulpe. Parmi mes cinéastes préférés : Michael Cimino ; Claude Chabrol ; Maurice Pialat ; Michael Powell ; Kelly Reichardt ; Arthur Penn ; Olivier Assayas ; Emmanuel Mouret ; Léa Mysius ; Guillaume Brac ; Francis Ford Coppola ; Michel Deville ; Guillaume Nicloux ; Karim Moussaoui ; Woody Allen ; Sam Peckinpah ; Nacho Vigalondo ; Danielle Arbid ; Jean-Pierre Melville ; David Lynch ; Billy Wilder ; David Mamet ; William Friedkin ; Nicolas Pariser ; Sergio Leone ; Jane Campion ; Miguel Gomes ; Ari Aster ; Christian Vincent ; Sidney Lumet ; Dominik Moll ; Ernst Lubitsch ; Gilles Marchand ; Alfred Hitchcock ; John Carpenter ; Otto Preminger ; Whit Stillman...

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