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Severance
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Severance

Par Bertrand Mathieux · Le 26 février 2019

Film de Christopher Smith
Année de sortie : 2006
Pays : Royaume-Uni
Scénario : James Moran et Christopher Smith
Photographie : Ed Wild
Montage : Stuart Gazzard
Musique : Christian Henson
Avec : Danny Dyer, Laura Harris, Tim McInnerny, Toby Stephens, Claudie Blakley, Andy Nyman, Babou Ceesay

Billy: Dating’s complicated in England.
Steve: English birds ain’t complicated. You buy ’em a Bacardi Breezer and they’ll ride you like Sea Biscuit.

Avec Severance, Christopher Smith épingle l’industrie de l’armement à travers une approche avant tout divertissante et sans prétention. Le résultat est un alliage réussi d’horreur et de comédie.

Synopsis du film

Des salariés de Palisade Defence, un fabricant d’armes de guerre, partent pour un séjour de team building dans le Mátra, un massif montagneux hongrois. Lâchés par leur conducteur de bus, ils rejoignent à pied un chalet isolé en forêt.

Pendant la nuit, Jill (Claudie Blakley) croit apercevoir un homme masqué par la fenêtre. Quelques heures plus tôt, Steve (Danny Dyer) avait prétendu avoir vu un homme louche dans la forêt, mais ses collègues avaient imputé cette vision à sa consommation de champignons hallucinogènes.

Manifestement, une menace rôde autour du chalet…

Critique de Severance

Deuxième long métrage du britannique Christopher Smith après l’effrayant Creep (2004), Severance s’inscrit également dans le genre horrifique mais sur un ton nettement plus comique et décalé que son prédécesseur. La scène d’ouverture affirme d’ailleurs d’emblée ce parti pris : on se situe clairement dans de l’horreur fun – impertinente aussi.

En effet, le film se moque du team building en entreprise mais surtout, plus spécifiquement, critique le marché de l’armement. Ce discours n’est pas difficile à saisir, la trame du film en révélant déjà les contours : les salariés d’une société spécialisée dans la vente d’armes (Palisade Defence) se retrouvent traqués par d’anciens militaires pour le moins belliqueux, ayant participé à des guerres pour lesquels la dite société a fourni des armes. Armes qui se retrouvent donc braquées, quelques années plus tard, sur ses salariés… Voilà un bon exemple de ce qu’on appelle un « retour de bâton » : Palisade Defence a, sinon contribué à créer, du moins armé son propre ennemi dans ce film résolument antimilitariste, qui fait un clin d’oeil au Docteur Folamour (1964) de ‎Stanley Kubrick (voir ci-dessous) au cours du générique de fin.

Laura Harris, Claudie Blakley et Andy Nyman dans "Severance"

Laura Harris, Claudie Blakley et Andy Nyman dans « Severance »

La bonne idée de Smith est de ne pas englober les salariés de Palisade Defence dans sa critique. Une telle démarche aurait produit des personnages antipathiques, dont la survie nous aurait de fait été plus ou moins indifférente ; or ceux de Severance sont à l’inverse, pour la plupart, relativement sympathiques. Tant mieux : non seulement c’est la preuve d’un certain sens du discernement, ensuite ce traitement permet au spectateur de s’intéresser un minimum au sort des protagonistes, et d’espérer qu’ils échapperont à leurs tortionnaires ; une implication qui rend la vision du film forcément plus prenante.

Cette empathie concerne principalement le duo attachant incarné par Danny Dyer et Laura Harris, la jolie comédienne canadienne qui plonge nue dans une piscine à la fin du culte The Faculty (1999) de Robert Rodriguez. On appréciera également la présence de Tim McInnerny, vu dans Coup de foudre à Notting Hill (1999), ainsi que celle de Claudie Blackey, Toby Stephens et Andy Nyman, qui donnent tous l’impression de s’être plutôt bien amusés sur le tournage.

Laura Harris et Danny Dyer dans "Severance"

Laura Harris et Danny Dyer dans « Severance »

En termes de rythme et de mise en place, Severance est parfaitement bien dosé : on ne s’y ennuie jamais et les gags fonctionnent tous, car placés au bon moment et sans surenchère inutile. le film reste donc aujourd’hui un exemple de comédie horrifique réussie, et le plus grand succès de son talentueux auteur.

Vidéos

Extrait de la BO : We’ll Meet Again par Ed Harcourt

Severance comporte une référence à une autre œuvre antimilitariste, le célèbre Docteur Folamour (1964) de ‎Stanley Kubrick, par le biais d’une chanson commune (We’ll Meet Again, un standard sorti en 1939 dont Severance propose la version d’Ed Harcourt).

Bande-annonce de Severance

8 Note globale

Severance propose un cocktail détonnant d'antimilitarisme et d'horreur fun qui se savoure avec toujours autant de plaisir plus de dix ans après sa sortie.

AntimilitarismeChristopher SmithComédie horrifiqueCritique socialeJoies du libéralismeLaura HarrisMonde du travailPolitiqueSatire sociale
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Bertrand Mathieux

Principal contributeur du blog Citizen Poulpe. Parmi mes cinéastes préférés : Michael Cimino ; Claude Chabrol ; Maurice Pialat ; Michael Powell ; Kelly Reichardt ; Arthur Penn ; Olivier Assayas ; Emmanuel Mouret ; Francis Ford Coppola ; Michel Deville ; Guillaume Nicloux ; Woody Allen ; Sam Peckinpah ; Nacho Vigalondo ; Jean-Pierre Melville ; David Lynch ; Billy Wilder ; David Mamet ; William Friedkin ; Nicolas Pariser ; Sergio Leone ; Jane Campion ; Miguel Gomes ; Ari Aster ; Christian Vincent ; Sidney Lumet ; Dominik Moll ; Gilles Marchand ; Alfred Hitchcock ; John Carpenter ; Otto Preminger...

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What we see, and what we seem, are but a dream. A dream within a dream.

Anne-Louise Lambert dans Pique-nique à Hanging Rock, de Peter Weir.

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