Citizen Poulpe - Critiques de films
  • Critiques de films
    • Toutes les critiques de films
    • Drame
    • Policier / Thriller
    • Horreur
    • Fantastique
    • Science-fiction
    • Comédies / Comédies dramatiques
    • Western
    • Espionnage
    • Guerre
    • Aventures / Action
    • Documentaire
    • Courts métrages
  • Extraits de films
  • Musique et cinéma
  • Dossiers
    • Dossiers thématiques
    • Portraits croisés
    • Personnalités
  • Recueil de nouvelles
  • Contact
Contes de juillet
Comédies / Comédies dramatiques 0

Contes de juillet

Par Bertrand Mathieux · Le 17 juin 2018

Film de Guillaume Brac
Année de sortie : 2018
Pays : France
Scénario : Guillaume Brac, avec la collaboration des comédiens
Photographie : Alan Guichaoua
Montage : Louise Jaillette
Avec : Milena Csergo, Lucie Grunstein, Théo Chedeville, Jean Joudé, Kenza Lagnaoui, Roman Jean-Elien, Salomé Diénis Meulien, Sipan Mouradian, Andrea Romano, Hanne Mathisen Haga

Contes de juillet capture des scènes d’été alternant insouciance, contrariétés et drames ordinaires avec une poésie discrète et une précision délicate.

Synopsis du film

L’amie du dimanche
Été 2016. Milena et Lucie décident de passer un dimanche à l’île de loisirs de Cergy-Pontoise. Sur place, elles rencontrent un moniteur entreprenant.
Hanne et la Fête Nationale
Paris, le 14 juillet 2016. Hanne est une jeune norvégienne qui loge à la Cité universitaire, dans le 14ème. Elle doit repartir le lendemain pour son pays d’origine. Andrea, un étudiant italien, et Roman, un parisien rencontré par hasard pendant le défilé, cherchent à s’attirer ses faveurs avant son départ.

Critique de Contes de juillet

Contes de juillet (en compétition actuellement au Champs-Élysées Film Festival) n’est pas, à l’origine, le fruit d’un projet de long métrage, mais d’une commande passée par le Conservatoire d’art dramatique auprès du cinéaste Guillaume Brac, à qui l’on doit notamment les très réussis Un monde sans femmes et Tonnerre. Le principe était de faire tourner des apprentis comédiens. Brac esquissa à cette fin deux trames volontairement peu développées et non dialoguées, qu’il développa ensuite avec la participation active des jeunes acteurs. Le tournage débuta et c’est la monteuse Louise Jaillette qui, après avoir effectué un premier découpage, fit remarquer au cinéaste qu’il y avait là le potentiel pour faire un film – un film constitué de deux parties autonomes (mais très proches thématiquement), respectivement intitulées L’amie du dimanche et Hanne et la Fête Nationale.

Pas grande chose d’écrit à l’avance ici (le script initial devait faire quatre pages), peu de moyens et peu de temps. Pas de morale clairement articulée non plus (même si chacun pourra librement extraire de ces marivaudages quelques enseignements sur les comportements humains, et autres illustrations des jeux de l’amour et du hasard). Mais c’est une mauvaise habitude que d’en chercher obstinément une (de morale) dans un film, ou dans un roman d’ailleurs – face à une peinture ou à un morceau de musique, on a rarement cette exigence et ce n’en est pas moins de l’art.

Il y a un sujet, en revanche : la jeunesse (tous les personnages ont dans la vingtaine), l’été, les relations amicales, sexuelles et sentimentales, ainsi qu’une certaine insouciance dont la fin du film tend à illustrer les derniers soubresauts. Contes de juillet capture des instants évocateurs de toutes ces choses – saisit des gestes, des mots, une lumière, des lieux (dont la belle Cité universitaire de Paris et l’île de loisirs de Cergy Pontoise).

Brac témoigne dans cette démarche d’une rare délicatesse (on est très loin du voyeurisme lourdingue d’un Kechiche période Mektoub) ; d’un vrai sens de la caractérisation aussi : chaque personnage, dont le réalisateur avait imaginé les caractéristiques principales en amont (confiant aux acteurs le soin de les étoffer, ce qu’ils font tous fort bien), possède une personnalité propre, souvent riche et nuancée.

Les critiques cinéma évoquent régulièrement Eric Rohmer (c’est d’autant plus le cas ici que le titre Contes de juillet renvoie aux fameux contes de Rohmer, et notamment à son Conte d’été) et Jacques Rozier quand ils parlent de Guillaume Brac, et ce sont des références que l’intéressé cite lui-même avec passion ; mais comme tout auteur d’importance, Brac n’a rien d’un imitateur : ses films possèdent une identité unique, même s’ils partagent en effet avec ceux de Rohmer et Rozier (et certains films de Pialat également) cette manière de proposer des scènes qui semblent autant de moments de vie, dépouillés de toute forme de spectaculaire.

C’est un exercice très difficile, qui repose sur un équilibre fragile : si l’alchimie ne prend pas, le film, de par sa trame minimaliste, tombe aussitôt dans la platitude. Ce n’est jamais le cas chez Brac (pas plus que chez les autres réalisateurs précités dans cet article), et cette réussite tient à quelque chose d’insaisissable, d’invisible – on peut sans doute appeler cela de la grâce.

Interview de Guillaume Brac à propos de Contes de juillet

Guillaume Brac parle de son film Contes de juillet dans le cadre du festival Ciné32 « Indépendance(s) et création », en 2017.

7.5 Note globale

Contes de juillet confirme, après Un monde sans femmes et Tonnerre, que Guillaume Brac excelle dans l'art de créer des scènes de vie précieuses, évocatrices, dont on garde un souvenir aérien et subtilement émouvant. Un très joli film.

Chronique intimisteComédie sentimentaleGuillaume BracJeux de l'amour et du hasard
Partager Tweet

Bertrand Mathieux

Principal contributeur du blog Citizen Poulpe. Parmi mes cinéastes préférés : Michael Cimino ; Claude Chabrol ; Maurice Pialat ; Michael Powell ; Kelly Reichardt ; Arthur Penn ; Olivier Assayas ; Emmanuel Mouret ; Francis Ford Coppola ; Michel Deville ; Guillaume Nicloux ; Woody Allen ; Sam Peckinpah ; Nacho Vigalondo ; Jean-Pierre Melville ; David Lynch ; Billy Wilder ; David Mamet ; William Friedkin ; Nicolas Pariser ; Sergio Leone ; Jane Campion ; Miguel Gomes ; Ari Aster ; Christian Vincent ; Sidney Lumet ; Dominik Moll ; Gilles Marchand ; Alfred Hitchcock ; John Carpenter ; Otto Preminger...

Vous aimerez également

  • « Contes de juillet », le nouveau film de Guillaume Brac Actualités

    « Contes de juillet », le nouveau film de Guillaume Brac

  • Tonnerre Drame

    Tonnerre

  • Les Choses qu’on dit, les choses qu’on fait Comédies / Comédies dramatiques

    Les Choses qu’on dit, les choses qu’on fait

Aucun commentaire

Laisser un commentaire Annuler la réponse.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Rechercher une critique de film

Un film, une citation

What we see, and what we seem, are but a dream. A dream within a dream.

Anne-Louise Lambert dans Pique-nique à Hanging Rock, de Peter Weir.

Abonnez-vous !

Abonnez-vous à Citizen Poulpe pour recevoir une notification par email à chaque nouvel article publié.

Facebook

Facebook

Critiques les plus récentes

  • Nina Forever

    Nina Forever

    27 janvier 2021
  • Petits arrangements avec les morts

    Petits arrangements avec les morts

    19 janvier 2021
  • Rendez-vous

    Rendez-vous

    8 janvier 2021
  • L’Homme qui voulait savoir

    L’Homme qui voulait savoir

    3 janvier 2021

Derniers dossiers

  • Simone Simon

    Simone Simon

    9 juin 2020
  • Juliana Rojas et Marco Dutra

    Juliana Rojas et Marco Dutra

    30 avril 2020
  • Les « Dinner Parties From Hell » au cinéma

    Les « Dinner Parties From Hell » au cinéma

    19 avril 2020
  • Mickey Rourke : retour sur sa carrière dans les années 80

    Mickey Rourke : retour sur sa carrière dans les années 80

    1 avril 2020

Au fil de l’eau

  • Rouvrir la boite bleue

    Rouvrir la boite bleue

    11 décembre 2020

Les TOP critiques de films

XX
My Cousin Rachel
American Beauty
Cruising
Blue Velvet
The Invitation
Dead Dicks
The Witch in the Window
  • Critiques de films
    • Toutes les critiques de films
    • Drame
    • Policier / Thriller
    • Horreur
    • Fantastique
    • Science-fiction
    • Comédies / Comédies dramatiques
    • Western
    • Espionnage
    • Guerre
    • Aventures / Action
    • Documentaire
    • Courts métrages
  • Extraits de films
  • Musique et cinéma
  • Dossiers
    • Dossiers thématiques
    • Portraits croisés
    • Personnalités
  • Recueil de nouvelles
  • Contact

Dossiers cinéma

  • Les « Dinner Parties From Hell » au cinéma

    Les « Dinner Parties From Hell » au cinéma

    19 avril 2020
  • Qui suis-je ? Exemples de troubles identitaires au cinéma

    Qui suis-je ? Exemples de troubles identitaires au cinéma

    22 novembre 2018
  • Les légendes urbaines dans le cinéma des années 90 et 2000

    Les légendes urbaines dans le cinéma des années 90 et 2000

    30 mai 2018

Actualités

  • « Histoire d’un regard » sort en DVD ce mois-ci

    « Histoire d’un regard » sort en DVD ce mois-ci

    30 août 2020
  • La salle de cinéma virtuelle du Forum des images

    La salle de cinéma virtuelle du Forum des images

    7 juin 2020
  • Shadowz, une offre VOD dédiée au cinéma d’horreur et fantastique

    Shadowz, une offre VOD dédiée au cinéma d’horreur et fantastique

    5 juin 2020

Musique et cinéma

  • « Safe Travels » par Peter and the Wolf dans « Villains »

    « Safe Travels » par Peter and the Wolf dans « Villains »

    25 avril 2020
  • « Soul on Fire » par LaVern Baker dans « Angel Heart »

    « Soul on Fire » par LaVern Baker dans « Angel Heart »

    26 mars 2020
  • « In Dreams » de Roy Orbison dans « Blue Velvet »

    « In Dreams » de Roy Orbison dans « Blue Velvet »

    27 juillet 2017

Recherche

Consultez l’index des critiques de films.

Sites conseillés

Découvrez une sélection de sites conseillés par Citizen Poulpe.

Citizen Kane, c’est un film qui a révolutionné le cinéma, aussi bien par ses innovations visuelles que narratives. Le poulpe, et en particulier le poulpe géant, est un animal marin mythique, qui se démarque par son charisme, sa capacité d’adaptation, et sa connaissance de lui-même. Citizenpoulpe.com est un hommage au cinéma et à la grandeur solennelle du poulpe.

Blog sous license Creative Commons. Propulsé par WordPress.