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The Rental (2020)
Horreur 0

The Rental

Par Bertrand Mathieux · Le 31 juillet 2020

Film de Dave Franco
Année de sortie : 2020
Pays : États-Unis
Scénario : Dave Franco, Joe Swanberg
Photographie : Christian Sprenger
Montage : Kyle Reiter
Musique : Danny Bensi, Saunder Jurriaans
Avec : Dan Stevens, Alison Brie, Sheila Vand, Jeremy Allen White, Toby Huss

Variation sur les week-ends entre amis qui tournent mal, à la sauce Airbnb, The Rental se distingue par le soin accordé aux personnages et par la qualité de la mise en place. Une bonne surprise, bien que frustrante dans son dénouement. Le film sortira sur les écrans français le 19 août 2020.

Synopsis du film

Charlie (Dan Stevens) et Mina (Sheila Vand) forment un duo d’associés efficace et complémentaire, qui s’entendent au travail comme dans la vie. Charlie est marié à Michelle (Alison Brie), tandis que Mina est la petite amie de Josh (Jeremy Allen White), le frère de Charlie.

Tous quatre décident de s’offrir un week-end dans une propriété luxueuse, louée par un certain Taylor (Toby Huss).

D’emblée, une tension naît entre le propriétaire et les locataires, le premier ayant décliné la demande de réservation faite par Mina avant d’accepter celle faite par Charlie. Mina est en effet convaincue que ce refus est lié à ses origines iraniennes, ce que l’attitude de Taylor tend à confirmer.

Mais tous souhaitent néanmoins profiter de ce week-end au bord de l’océan. Ce qui ne va pas forcément s’avérer si facile : d’abord parce que la relation entre Charlie et Mina semble quelque peu ambiguë, ensuite parce qu’il semblerait bien qu’un inconnu les observe…

Critique de The Rental

Avant de tourner son tout premier film – celui qui nous intéresse ici –, Dave Franco menait exclusivement une carrière d’acteur. On l’a vu en effet dans des longs métrages pas toujours inoubliables d’ailleurs (21 Jump Street ; Nos pires voisins…), ainsi que dans 6 Balloons, dont l’accueil critique a été favorable ; mais de toutes manières, sa filmographie en tant que comédien ne donne guère d’indications quant à son possible talent de cinéaste.

Sheila Vand et Dan Stevens dans The Rental
Sheila Vand et Dan Stevens

Talent bien réel, ainsi qu’on peut rapidement le constater en regardant The Rental, qu’il a lui-même co-écrit avec Joe Swanberg, et qui en termes de réalisation témoigne d’un savoir-faire évident. Sur le papier, la trame paraît classique (ce qui n’est pas une critique en soi) : les vacances ou plutôt, ici, les week-end entre amis qui tournent mal, sont légion dans le cinéma d’épouvante. Mais il y a mille et une manière de développer un récit à partir du même point de départ, et celle qu’ont choisi Franco et Swanberg ici est plutôt maline et efficace.

Jeremy Allen White et Alison Brie dans The Rental (2020)
Jeremy Allen White et Alison Brie

En effet pendant un long moment, et même si certains détails nous rappellent qu’on se situe dans le cinéma de genre, The Rental s’applique à décrire les quatre personnages, leur passé et leurs relations, avec autant de soin que si on se situait dans une comédie dramatique intimiste, et cela fonctionne : le quatuor est plutôt bien croqué, et chacun des comédiens contribue, via une interprétation convaincante, à parfaire cette caractérisation réussie (on notera la présence de la comédienne Alison Brie, vue notamment dans Mad Men, et de Sheila Vand, qui possède une présence particulièrement intéressante à l’écran).

Sheila Vand dans The Rental
Sheila Vand

Intelligemment, le film aborde, quoique de façon assez sommaire, le thème du racisme aux USA, via un détail du scénario qui a une double fonction : renvoyer à une réalité sociale indéniable, et générer d’emblée une certaine tension dans la narration. Tension qui grandit ensuite essentiellement sur la base d’éléments intimes (dont l’attirance entre Charlie et Mina), et non par rapport à des événements purement horrifiques. Ainsi, si l’on sent assez vite que les quatre amis sont observés, cette perspective sert avant tout à mettre en relief leurs problématiques personnelles, leurs tâtonnements respectifs, leurs différences aussi.

Dan Stevens, Alison Brie, Jeremy Allen White et Sheila Vand dans The Rental
Dan Stevens, Alison Brie, Jeremy Allen White et Sheila Vand

On se demande un peu comment le film va faire le lien entre ces tensions intérieures et la menace extérieure que la mise en scène, précise et élégante, suggère régulièrement et sur ce point, The Rental s’avère un peu bancal. Certes, la montée de la tension est tout à fait maîtrisée ; certes, le film est immersif, inquiétant et même effrayant par moments ; certes, le scénario exploite plutôt habilement un phénomène actuel (la location façon Airbnb) pour créer un sentiment de paranoïa ; mais le dernier quart d’heure, si efficace soit-il, semble balayer un peu trop raidement les enjeux esquissés auparavant. En d’autres termes, on a presque l’impression qu’un second film, dans le registre du pur slasher, commence sous nos yeux, n’entretenant avec le premier que des connexions finalement assez minces.

Alison Brie, dans un plan volontairement inquiétant

Il faut toutefois noter que la fin laisse la place à une possible séquelle, évoquée par Dave Franco à l’occasion d’interviews ; celle-ci lui permettra peut-être de préciser son propos ou sa démarche. Dans tous les cas, et même s’il s’achève sur une note un peu frustrante, The Rental se hisse parmi les bonnes surprises de l’été 2020 dans le rayon du cinéma d’horreur.

Bande-annonce

6.5 Note globale

The Rental capte rapidement l'attention du spectateur, grâce à des personnages bien écrits et à une réalisation soignée. Il souffre néanmoins d'un certain déséquilibre, causé par un final qui envoie valser tout ce que le film avait habilement mis en place pendant la première heure. Mais cette impression finale un peu mitigée ne fait pas oublier les qualités du premier long métrage de Dave Franco. Sortie cinéma prévue pour le 19 août en France.

Alison BrieDan StevensDave FrancoJeremy Allen WhiteSheila VandVacances fatalesVoyeurismeWeek-end mal géré
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Bertrand Mathieux

Principal contributeur du blog Citizen Poulpe. Parmi mes cinéastes préférés : Michael Cimino ; Claude Chabrol ; Maurice Pialat ; Michael Powell ; Kelly Reichardt ; Arthur Penn ; Olivier Assayas ; Emmanuel Mouret ; Guillaume Brac ; Francis Ford Coppola ; Michel Deville ; Guillaume Nicloux ; Karim Moussaoui ; Woody Allen ; Sam Peckinpah ; Nacho Vigalondo ; Danielle Arbid ; Jean-Pierre Melville ; David Lynch ; Billy Wilder ; David Mamet ; William Friedkin ; Nicolas Pariser ; Sergio Leone ; Jane Campion ; Miguel Gomes ; Ari Aster ; Christian Vincent ; Sidney Lumet ; Dominik Moll ; Ernst Lubitsch ; Gilles Marchand ; Alfred Hitchcock ; John Carpenter ; Otto Preminger ; Whit Stillman ; Nicholas Ray...

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