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Drame 3

Requiem for a Dream

Par Gordon · Le 16 décembre 2007

Film de Darren Aronofsky
Année de sortie : 2001
D’après le roman Requiem for a Dream de Hubert Selby Junior
Avec : Ellen Burstyn, Jared Leto, Jennifer Connelly, Marlon Wayans

Requiem For a Dream n’est pas qu’une magnifique adaptation cinématographique du roman noir d’Hubert Selby Junior ; l’univers visuel et l’ambiance musicale magnifique nous entraînent dans une chute dont on ne saurait totalement se remettre.

Synopsis de Requiem for a Dream

Nous voilà à Brooklyn, un immeuble miteux parmi tant d’autres, lieu de vie impersonnel de la famille Goldfarb. La mère, Sara (Ellen Burstyn) veuve dépressive accro à la télévision et Harry (Jared Leto) son fils, jeune héroïnomane en perpétuelle recherche de fonds pour assouvir sa dépendance.

Alors que la vie suit son cours, le rêve de Sara est sur le point de se réaliser. Elle reçoit une invitation pour participer à un show télé. Cet évènement redonne un but à Sara ; elle va enfin pouvoir mettre sa belle robe rouge que son mari aimait tant. Mais il lui reste un dernier petit détail pour que tout cela soit parfait : il faut quelle soit aussi svelte que lors de l’achat de la robe. Elle commence alors un régime extrême.

En parallèle nous suivons Harry, sa petite amie Marion (Jennifer Connelly) et son meilleur Tyrone (Marlon Wayans), trois junkies se défonçant en permanence pour « vivre » dans un monde meilleur. Quand un jour un coup exceptionnel s’offre à eux – une abondance de drogue assurée pour longtemps !

Critique

Après l’ésotérique PI, Aronofsky signe là un second film beaucoup plus ancré dans la réalité. Le défi est de taille ; il s’agit ni plus ni moins de porter à l’écran le fabuleux roman de Hubert Selby Junior Requiem for a Dream. Aronofsky prend tout de suite le parti de collaborer avec l’auteur et travaillera avec lui sur le montage et le script. Hubert Selby Junior apparaît même dans une scène du film où il joue un gardien hilare charriant Tyrone (That’s the trouble with ya New York dope fiends. Ya got a rotten attitude.). Cette collaboration est une réussite, le film mêlant parfaitement l’ambiance des romans de Selby Junior avec l’univers d’Aronofsky.

Comme PI, Requiem for a Dream est très abouti techniquement, on retrouve là la patte du réalisateur aperçue dans son précédent opus. Les effets visuels sont utilisés avec beaucoup d’intelligence et servent parfaitement le film sans l’alourdir. Ils nous font entrer intimement (trop intimement ?) dans le monde psychotique de Sara. Pour moi la scène du réfrigérateur reste un must, à la fois magnifique et dérangeante.

Le thème de l’addiction est ici abordé de façon très crue. Requiem for a Dream nous entraîne dans la descente aux enfers des trois jeunes protagonistes ainsi que de Sara. Si le destin de Harry, Marion et Tyrone, semble scellé dès le début du film, ces trois personnages étant déjà totalement dépendants de la drogue, celui de Sara est beaucoup plus inattendu et par la même beaucoup plus choquant.

Si la chute des ados est inéluctable elle n’en reste pas moins tragique, car ces trois personnages sont très attachants. Le point de non retour est atteint lorsqu’ils se lancent dans le plan de Tyrone. Dès lors les événements s’enchaînent rapidement pour les conduire au plus bas. Tyrone résume cette chute après que lui et Harry aient foiré un gros coup alors qu’ils sont en manque : Last summer was a motherfuckin’ ball, huh, Jim? Just seems like a thousand years ago since last summer, man. Sara a bien l’occasion de sauver son fils. Malheureusement il est trop tard car elle aussi s’est déjà perdue. On le voit clairement dans une très belle scène où Harry ment de façon éhontée à Sara qui préfère encore une fois le croire plutôt que d’affronter la réalité. Ils semblent définitivement enfermés dans leur propre vie (vice ?).

La télévision est clairement au centre de Requiem for a Dream. Les ados se fournissent en drogue en volant la télé de Sara qu’ils revendront à un prêteur sur gage. Sara la rachètera peu après, cautionnant par là les choix de son fils. C’est l’addiction de Sara à la télévision qui va la conduire à faire ce régime draconien composé de compléments nutritifs et d’amphétamines. Si dans un premier temps l’envie de passer à la télévision lui permettra de surmonter son mal-être (voir la scène du rangement), elle va par la suite la conduire dans un état de stress psychologique tel (bien aidé par les amphètes) que Sara va rapidement perdre pied et totalement s’effondrer.

Enfin, on ne peut oublier de citer la bande son du film écrite en partie par Aronofsky. Très variée, elle participe pleinement à l’ambiance de Requiem for a Dream. On se rappellera bien sûr du thème principal qui vous hante encore bien après le film. Mais j’ai aussi été marqué par les moments de musique quasi minimaliste qui ponctue certaines scènes clés, participant pleinement à la mise en valeur des dialogues.

Requiem for a Dream, bien que traitant d’un sujet très noir, est vraiment hypnotisant et on se prend facilement à chuter avec les personnages. La fin n’en est que plus prenante, nous laissant seul, vide d’émotions.

Autre film de Darren Aronofsky conseillé

  • Pi, avec Sean Gullette, Mark Margolis

Liens utiles

  • Biographie de Hubert Selby Jr sur Wikipedia
Darren AronofskyEllen BurstynHubert Selby JuniorJennifer Connelly
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Gordon

3 commentaires

  • Citizen Poulpe dit : 17 décembre 2007 à 10 h 06 min

    A quand une adaptation au cinéma du « démon », du même selby! ça pourrait donner…

    Répondre
  • lemer dit : 12 avril 2010 à 18 h 29 min

    Un roman extraordinaire. Avec Last exit to Brooklyn, la boucle est bouclée.

    Répondre
  • fanny dit : 1 août 2011 à 15 h 12 min

    ..on assiste à la chute de tous les personnages, mais le pire c’est en effet cette addiction de sara à sa TV, si on s’attend à ce que les autres plongent, on rentre dans un monde psychotique avec elle. la scène qui m’a marqué c’est à la fin, « dans leur fin », on les voit tous se recroquevillés, retournant en position de fœtus.., de protection. on se dit que la drogue c’est de la merde (sans blagues 🙂 ) qu’on peut être tous addict et que cette addiction peut nous mener à la folie, à la destruction de son identité et des relations avec les autres. (bon c’est cliché ce que je dis mais c’est le gros message qu’on veut nous faire passer non ?) 🙂 . bon film.

    Répondre
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