Film de Darren Aronofsky
Année de sortie : 2011
Pays : États-Unis
Scénario : Darren Aronofsky, Mark Heyman
Photographie : Matthew Libatique
Montage : Andrew Weisblum
Musique : Clint Mansell
Avec : Natalie Portman, Mila Kunis, Vincent Cassel, Barbara Hershey, Winona Ryder.
Tendu du premier au dernier plan, mais aussi prenant et spectaculaire, Black Swan est l’illustration tourmentée d’une démarche artistique viscérale et éprouvante, entièrement tournée vers la perfection et le dépassement de soi.
C’est également une histoire de transformation, douloureuse et belle, et qui s’opère à plusieurs niveaux : la transformation d’une ballerine prometteuse en une grande danseuse étoile, la transformation d’une jeune fille renfermée en une femme et aussi, d’une certaine façon, celle d’une actrice – Nathalie Portman – qui trouve ici le plus grand rôle, à ce jour, de sa carrière.
Synopsis de Black Swan
La jeune danseuse Nina Sayers (Natalie Portman) est choisie par le directeur de la troupe où elle travaille, Thomas Leroy (Vincent Cassel), pour incarner le cygne blanc et le cygne noir dans une nouvelle adaptation du célèbre Lac des Cygnes, le ballet de Tchaïkovski (pour la musique) et de Vladimir Begichev (pour le livret, inspiré d’une légende allemande).
Mais si l’innocence, le caractère introverti et la grande maîtrise technique de Nina conviennent très bien au cygne blanc, Leroy l’exhorte à puiser en elle les émotions et les sentiments nécessaires, à ses yeux, pour le rôle du cygne noir…
Critique du film
Black Swan et The Wrestler : les parentés
Difficile de ne pas songer, en sortant de la projection de Black Swan, au précédent film de son réalisateur, Darren Aronofsky, c’est-à-dire The Wrestler, qui avait offert à Mickey Rourke l’un des grands rôles de sa carrière. Ces deux films ont beau être très différents, ils comportent des similarités suffisamment importantes pour être soulignées.
En effet, que ce soit dans The Wrestler ou dans Black Swan, le personnage principal exerce une activité extrêmement intense (respectivement le catch et la danse classique), qui le pousse à explorer les limites de ce que son corps – et son esprit – peuvent endurer. La souffrance et la pression sont donc omniprésentes dans ces deux films, et sont d’ailleurs montrées un peu de la même manière, en ce sens que ce lien thématique a logiquement poussé le réalisateur à un style de réalisation assez proche ; ainsi les gros plans (pour mieux montrer les corps, les visages, les blessures) et les mouvements de caméra à l’épaule (pour souligner le mouvement, l’effort, la recherche, l’agitation) sont présents à la fois dans The Wrestler et dans Black Swan.

Darren Aronofsky et Natalie Portman sur le tournage de « Black Swan »
Ensuite, si Black Swan n’est pas davantage un film sur la danse que The Wrestler un film sur le catch, le metteur en scène montre néanmoins ces milieux avec un sens du détail évident. Certes, les professionnels du milieu – comme le chorégraphe suisse Gilles Jobin, interviewé par Libération (lire l’interview) – pourront trouver, à juste titre, des choses à redire. C’est naturel : le réalisateur a délibérément accentué certains aspects de cette discipline pour mieux servir son propos et son histoire. Black Swan est une œuvre de fiction, et non un documentaire : à ce titre, il y a logiquement un parti pris esthétique et un point de vue d’autant plus marqués que nous sommes en présence d’un film de genre (on peut qualifier le film de thriller à la fois psychologique et horrifique), qui exploite un contexte précis (la danse) pour raconter une histoire et non pour en livrer une représentation objective.
Le sujet du film
Black Swan illustre le parcours tortueux d’une jeune danseuse surprotégée par sa mère, obsédée par la perfection exigée par sa discipline et déstabilisée par un rôle qui la pousse à explorer une part refoulée d’elle-même.
Tous ces charmants ingrédients la plongent dans un délire schizophrénique même si, de l’aveu de Darren Aronofsky lui-même, le but de Black Swan n’est pas de traiter d’une quelconque pathologie mentale ; le rapport altéré que Nina développe avec la réalité et ses hallucinations récurrentes sont avant tout la métaphore d’une démarche artistique éprouvante et vertigineuse, qui a pour objectif la perfection et la grâce absolues. La critique des Cahiers du Cinéma (par Stéphane Delorme) souligne d’ailleurs très bien cet aspect, à travers la phrase suivante, écrite à propos de Darren Aronofsky : Il a une vraie obsession, qui lui tient à cœur, et qui le pousse à filmer : la quête de la perfection
.
Mais l’évolution du personnage principal ne se résume pas à sa dimension artistique : l’expérience vécue par Nina est aussi celle d’une jeune fille qui affronte douloureusement la violence et les désirs inhérents à sa personne et au monde qui l’entoure. Couvée par une mère possessive, encerclée par les symboles d’une enfance « refuge », elle n’arrive pas à appréhender certaines émotions, lesquelles se manifestent de fait à ses yeux avec une brutalité effrayante et démesurée. En les exprimant et en les vivant pleinement, elle devient une femme, une adulte. Évidemment, cet accomplissement intime est indissociable de la démarche artistique qui l’a déclenché.
Le scénario de Black Swan, s’il est donc assez simple en surface, est une variation originale sur les thèmes de l’acceptation de soi et du monde, et celui de l’accomplissement artistique ; ces deux aspects fusionnant et interagissant entre eux pour former une même énergie dramatique.
La mise en scène
La tension et la pression phénoménales vécue par Nina sont remarquablement exprimées à la fois par le jeu de Natalie Portman et par la réalisation de Darren Aronofsky. En filmant caméra à l’épaule, il parvient à donner à chaque moment du film une sensation d’instabilité et une intensité que le sujet rendait absolument nécessaires ; intensité qui atteint dans les séquences finales un saisissant paroxysme.
Le réalisateur utilise intelligemment les miroirs (omniprésents dans les salles de répétition) pour illustrer la dualité du personnage principal. Mais les miroirs renvoient aussi directement à l’univers de la danse, dans lequel l’image et le regard de l’autre, à l’affût de la moindre approximation, exercent un poids considérable sur l’individu. Beth, l’ancienne vedette de la troupe, en fait directement les frais : la jugeant probablement trop âgée pour le rôle, Leroy (convaincant Vincent Cassel) l’écarte du casting (soulignons d’ailleurs ici la prestation de Winona Ryder, parfaite en femme blessée).

Natalie Portman
Les possibles influences
Black Swan est par certains aspects un véritable film de genre, de nombreuses scènes dégageant une atmosphère fantastique et horrifique. Le film évoque quelques classiques : on songe parfois au fameux Suspiria de Dario Argento, une perle du cinéma fantastique dont l’histoire se déroule… dans une académie de danse.
Lorsque Nina rentre chez elle, la présence pesante et inquisitrice de sa mère rappelle certaines scènes de Carrie, le film culte de Brian de Palma (d’après le roman éponyme de Stephen King), dont l’héroïne est une jeune fille timide, repliée sur elle-même et qui assume difficilement ses désirs et sa féminité – comme Nina. Le personnage de la mère dans Black Swan est d’ailleurs l’une des réussites du film, car il parvient à être davantage qu’un simple stéréotype. C’est Barbara Hershey qui l’interprète, c’est-à-dire l’actrice qui, dans les années 80, avait incarné une femme violée par un fantôme pervers dans le film de Sidney J. Furie, L’Emprise (1981).
Tous les seconds rôles sont d’ailleurs bien écrits et interprétés, en plus de ceux déjà évoqués : la très charmante Mila Kunis est troublante et sensuelle à souhait dans le rôle de la doublure aux aguets ; tandis que la voix, la gestuelle et la présence physique de Vincent Cassel servent parfaitement son personnage.
L’accomplissement dans la souffrance
Black Swan est une nouvelle réussite dans la carrière d’un réalisateur qui semble avoir trouvé, à travers des histoires de souffrance, de sacrifice, de déchirement et surtout de dépassement de soi, un moyen d’exprimer pleinement son cinéma.
Ce ne sont pas ses comédiens qui l’en blâmeront : après un Mickey Rourke bouleversant dans The Wrestler, Natalie Portman livre probablement la composition la plus habitée de sa carrière. Un joli cygne tantôt blanc, tantôt noir, qui porte sur ses ailes douloureuses un beau moment de cinéma.
À lire aussi sur Black Swan
Extrait de la critique de Télérama, écrite par Louis Guichard : Au passage, Darren Aronofsky se montre habile en « métacinéma » : il joue avec la biographie des actrices qu’il a choisies pour mieux installer leurs personnages. Barbara Hershey (la mère) fut très en vue dans les années 1980, et Winona Ryder (l’ex-étoile), une icône des années 1990. Black Swan tourne cruellement autour de la question de l’âge, dans la danse classique en premier chef, mais aussi, indirectement, dans le cinéma, et au-delà, comme une hantise universelle.
Un autre point commun avec The Wrestler, où le personnage de Randy évoquait à bien des égards le parcours de son interprète, Mickey Rourke.
Avec Black Swan, Darren Aronofsky illustre l'idée d'accomplissement artistique, indissociable d'une démarche personnelle vertigineuse et tourmentée qui met l'héroïne face aux parts sombres d'elle-même et du monde qui l'entoure. Le réalisateur livre au passage un vrai film de genre, ponctué de références que les amateurs reconnaîtront, et servi par des comédiens inspirés, Natalie Portman en tête.
11 commentaires
Très bon article encore une fois, on lit une argumentation construite, fournie d’exemples et tout ça ne peut être fait sans beaucoup de recherche… Seul petit reproche (qui n’en est pas un), tu ne parles pas à un seul moment de la sexualité de Nina, qui va de paire avec sa mère qui la surprotège et son coach qui la pousse à se découvrir, ce qui est pourtant à mon sens un élément important de la dramaturgie de ce film, puisque repris à de nombreuses reprises : le réveil, le bain, la soirée en boite de nuit, la liaison ambiguë entre Nina et son coach, etc…
Enfin, tu ne parles pas beaucoup de Vincent Cassel, mais c’est vrai que le film repose entièrement sur les épaules de Natalie Portman.
Je conseille fortement ce film à tous ceux qui sont curieux à son égard ou qui en ont juste entendu parler, ne serait-ce que pour la performance de Natalie Portman mais aussi l’univers très singulier et l’ambiance terrifiante qui s’en dégage…
Merci pour ton commentaire. Oui tu as tout à fait raison, la découverte de sa sexualité joue un rôle très important dans le développement et le trouble du personnage et je ne l’ai pas souligné dans la critique. Merci donc !
L’article est vraiment intéressant, et m’a permis de mieux comprendre ce film qui fait partie désormais de mes favoris ! (attention spoiler)
Je réagis cependant à la phrase de Brice sur la place de Vincent Cassel, plutôt mineure dans le film part rapport à Natalie Portman selon lui. Il n’est certes pas souvent présent dans le film (ou en tout cas jamais seul, ce qui montre peut-être que le personnage ne mérite pas une attention exclusive), mais chacune de ses phrases mène l’action et la conduit à la fin tragique. Nina, très candide et fragile à ses débuts, suit à la lettre les propositions ambigües, les pensées étranges de Leroy. (Pour ne donner que deux exemples : son éloge de la perfection artistique de Beth dûe selon lui à son auto-destruction, qui conduit nina à se retourner contre elle même dès ce moment ; son conseil juste avant la pièce « ta seule ennemie c’est toi-même » qui pousse Nina à une auto mutilation fatale) Ainsi, comme Tartuffe absent longtemps de la scène n’en accentue que davantage son pouvoir sur les personnages et sur nous, Leroy reste, à mes yeux, le pilier dramatique de ce film, peut-être plus que Nina, menée à la baguette dans une perfection létale.
Je suis d’accord avec vous, Leroy a effectivement une influence importante dans Black Swan, que je n’évoque pas dans l’article. Peut-être faudrait-il d’ailleurs se replonger dans l’histoire du lac des cygnes, car il est probable que chaque personnage du film renvoie à un personnage du conte, et pas seulement celui de Nina. Mais il est clair qu’il agit comme une sorte de guide et que le désir et les sentiments qu’il éveille chez Nina ont un impact sur sa « transformation ». Merci pour votre analyse intéressante ; la référence à Tartuffe, il fallait y penser !
Une seule chose : Merci.
Une analyse très fine, pour un très grand film. Le parallèle entre la carrière de l’étoile du film et celle de l’actrice, en début d’article, est pleinement justifié : miss Portman faisait elle-même référence en interview aux parallèles qui pouvaient exister entre l’actrice et la ballerine, et le fait de se perdre dans l’art. Idem pour la recherche de la perfection.
Quant à Leroy… Je n’irai pas jusqu’à en faire le pilier principal de l’histoire, même si je dois avouer que Cassel est particulièrement dans son rôle, sans qu’on puisse à aucun moment savoir si sa démarche de séduction/repoussement est motivée par une envie de voir grandir Nina ou de l’étouffer, une tyrannie ou une éducation. L’image de Beth me paraît aussi importante, non en tant que personne (quoique Winona Ryder joue sa partition avec un naturel confondant) mais pour la valeur symbolique qu’elle a pour Nina (le vol du rouge à lèvres de Beth étant son premier acte d’indépendance ).
Et la prestation de Natalie Portman est proprement… époustouflante. Comme beaucoup l’ont dit, avec de bien meilleurs mots. Mais, en tant que fan de la demoiselle depuis de nombreuses années, je tenais à le redire. On parle d’une apogée, et vous-même vous avez souligné qu’il s’agit ici du ‘plus grand rôle de sa carrière’. Sa filmographie, très variée, nous la montre d’une justesse admirable dans tous les registres, et, si elle est loin de n’avoir joué que des rôles de second plan, jamais elle n’avait été si… protagoniste. Par l’ampleur qu’il donne au personnage de Nina, en moulant ce Black Swan autour d’elle comme un écrin, Aronofsky lui permet enfin de donner sa pleine mesure.
Merci pour vos compliments et pour vos remarques très intéressantes. Bonne observation sur le personnage de Beth et le vol du rouge à lèvres, je n’y avais pas songé. Comme quoi il y a décidément beaucoup de choses à dire sur ce film…
Plutôt d’accord avec l’analyse cependant il y un point qui me chagrine.
Je trouve que le film manque beaucoup de finesse par rapports aux détails, aux sous-entendus. Il y a peu de surprises, beaucoup de scènes sont trop prévisibles car annoncées par des détails trop visibles…
Quelques exemples de « lourdeurs » :
1) une scène dans le métro où Nina est entièrement en BLANC avec une écharpe à PLUMES …. => Autant la déguiser directement en cygne ça aurait été plus simple !
2) la même scène, elle aperçoit une fille à travers la vitre => on comprends tout de suite que c’est Lily !
3) (Comme par hasard) Lily est toujours habillée en NOIR et elle FUME. => Le gros cliché de la rebelle, le côté sombre !
4) Nina a autour de 20 ans, sa chambre ressemble à celle d’une gamine de 6 ans. => Même si elle est surprotégée par sa mère, est-ce vraiment réaliste ?
Innocence, candeur, et pudeur n’impliquent pas forcément d’être accro au ROSE et aux OURS EN PELUCHE !
5) Il y a une scène où Thomas raconte l’histoire du lac des cygne et il explique que le cygne blanc meurt à fin => merci maintenant on connaît déjà la fin du film !
6) Quelques recettes/scènes classiques des films d’horreur de base :
– quand elle est dans sa baignoire… BOUH !
– manque de lumière permanent, ambiance lourde
– quand Berth s’enfonce la lime dans le visage…
Pour finir je trouve que c’est du dramatique romancé à l’état pur. De plus il n’y a aucun répit, nous sommes plongés dans un oppression permanente, certainement voulue oui, mais sans aucune surprise ni finesse. Il n’y a pas de mystère, nous somme toujours devant le fait accompli. Certains personnages sont très peu creusés comme Thomas et Lily, ils ne sont qu’objets de l’histoire.
Cette ambiance m’a énormément fait penser au film REQUIEM FOR A DREAM justement réalisé par Darren Aronofsk. Les personnages jeunes et séduisant saisis par le drame, le personnage de la mère prise par la folie et le final façon « fait accompli » sans aucune issue.
Merci pour votre commentaire intéressant ! Je suis d’accord avec vous sur le fait qu’il y a quelques grosses ficelles et que ce n’est pas toujours très fin. D’ailleurs à la fin je m’étais fait la réflexion qu’il n’était pas nécessaire de montrer la « transformation » : le maquillage et le jeu de l’actrice suffisaient à évoquer le cygne noir ; le plan avec les ailes est joli mais un peu trop explicite à mon goût. Je vous rejoins aussi sur la scène avec Berth, pas franchement utile.
Après quand vous évoquez les « recettes classiques des films d’horreur de base » vous avez raison mais je pense que c’est voulu. Il faut y voir sans doute des clins d’œil, des références au genre. « Black Swan » s’inspire notamment de films comme « Suspiria » et « Carrie » qui sont de purs films d’horreur.
Sur la chambre de Nina je pense qu’il a voulu insister sur le fait qu’elle est restée quelque part une enfant. Après tout elle est assez jeune et le simple fait qu’elle vive encore chez sa mère ne suffisait pas forcément à faire passer cet aspect du personnage. Aronofsky aurait pu l’exprimer d’une autre manière, mais disons que c’était un moyen simple et efficace de l’illustrer.
Donc je vous rejoins sur le fait que le scénario n’est pas toujours très subtil, mais dans un film finalement assez court et qui est d’une certaine façon un film « de genre », assez spectaculaire et plutôt rythmé, c’est parfois légitime d’user de symboles un peu grossiers qui permettent de cerner un personnage rapidement, et de privilégier finalement l’efficacité et le spectaculaire plutôt que la crédibilité et la psychologie (Aronofsky a d’ailleurs lui même dit que « Black Swan » n’était pas un film sur la schizophrénie et qu’il n’avait pas cherché à représenter de manière crédible les symptômes de cette pathologie).
Je viens de regarder le film Black Swan une seconde fois, il m’a fait penser à Dédales (René Manzor 2003) qui illustre très bien la schizophrénie. Les hallucinations, les côtés sombres de l’être humain… Le côté artistique fait défaut dans ce dernier contrairement à Black Swan mais l’intrigue ne laisse presque aucune chance au prévisible. Amateur de scénarios tourmentés; Dédales se doit d’être dans votre vidéothèque.
Bonjour,
C’est noté pour « Dédales » ! Merci du conseil.
La référence principale de ce film est essentiellement le génial Perfect Blue du regretté Satoshi Kon (à la limite parfois de la reprise plan par plan).
D’ailleurs Aronofsky n’a jamais caché que c’était un de ces réalisateurs préférés sinon son réalisateur préféré. Il avait racheté il y a longtemps les droits du film pour en faire un remake (au passage grâce à cet achat de droits, il a pu introduire exactement la même scène dans Requiem for a dream, celle de la baignoire). Je n’ai jamais compris pourquoi le réalisateur n’a jamais dit qu’il s’était inspiré du film de Kon alors que c’est plus que flagrant.
Quentin