Film d’Alfred Hitchcock
Titre original : The Birds
Année de sortie : 1963
Pays : Etats-Unis
Scénario : Evan Hunter, d’après la nouvelle de Daphne du Maurier intitulée The Birds (Les Oiseaux)
Directeur de la photographie : Robert Burks
Montage : George Tomasini
Avec : Tippi Hedren, Rod Taylor, Jessica Tandy, Veronica Cartwright, Suzanne Pleshette
Nat écouta le bruit du bois qui se fendait, et se demandait combien de millions d’années d’expérience étaient accumulées dans ces petites cervelles, derrière ces becs pointus, ces yeux perçants, les dotant aujourd’hui d’un tel instinct pour détruire l’humanité avec toute l’adroite précision des machines.
Extrait de la nouvelle Les Oiseaux, de Daphne du Maurier.
Trois ans après Psychose, Alfred Hitchcock signe un nouveau monument cinématographique en adaptant une nouvelle de Daphne du Maurier, Les Oiseaux.
Synopsis de Les Oiseaux
Melanie Daniels, fille d’un magnat de la presse, se rend à Bodega Bay, une petite ville située en Californie, dans l’intention d’offrir un couple d’oiseaux en cage à la petite sœur de Mitch Brenner, un avocat qu’elle a rencontré deux jours plus tôt à San Francisco.
Melanie se rend en barque dans la propriété de la famille Brenner ; mais sur le chemin du retour, une mouette l’attaque sans raison, la blessant à la tête…
Critique du film
Le scénario
Après le succès public et critique de Psychose, sans doute l’un des films les plus révolutionnaires et modernes de son réalisateur (et qui avait de fait provoqué un véritable choc à l’époque), Alfred Hitchcock cherchait à réaliser un film tout aussi marquant. C’est une nouvelle de Daphne du Maurier intitulée Les Oiseaux qui lui donna d’abord l’idée d’un projet pour la télévision avant qu’il ne décide, finalement, d’en faire son prochain film.
C’était la troisième fois qu’une œuvre de la célèbre romancière britannique l’inspirait dans son travail : Hitchcock avait déjà porté à l’écran les excellents romans Rebecca (adapté en 1940 sous le même titre, il s’agit d’ailleurs du premier film d’Hitchcock tourné aux États-Unis) et L’Auberge de la Jamaïque (La Taverne de la Jamaïque, réalisé en 1939).

La romancière britannique Daphne du Maurier
Les Oiseaux parut en 1952 dans un recueil intitulé The Birds and other stories. Il s’agit d’une nouvelle d’environ cinquante pages dont l’action se déroule sur une île britannique, peu de temps après la Seconde Guerre mondiale. Les habitants de l’île, dont l’ouvrier agricole Nat Hocken et sa famille, sont la cible d’attaques organisées d’oiseaux de toutes sortes. Alfred Hitchcock est fasciné par cette histoire, d’autant plus que peu de temps après l’avoir lue, il découvre dans la presse le récit de véritables accidents impliquant des oiseaux. Mais contrairement à Rebecca et à L’Auberge de la Jamaïque, Les Oiseaux est une nouvelle, ne fournissant pas suffisamment de matière pour un long-métrage ; aussi quand il fait appel à l’écrivain Evan Hunter, le metteur en scène lui demande de ne conserver que le titre et l’idée de base. Les personnages du film n’ont donc rien à voir avec ceux créés par Daphne du Maurier et sont nettement plus nombreux. En outre l’action est transposée en Californie, à Bodega Bay.
Sur le fond, le parti pris est similaire : Hitchcock a tenu à ce que le comportement des oiseaux demeure totalement inexpliqué, comme dans la nouvelle. Et pour cause : ainsi que l’affirma Evan Hunter lui-même, Les Oiseaux est une nouvelle apocalyptique
, illustrant l’une des plus anciennes angoisses de l’humanité – à savoir sa propre destruction, qui plus est dans des circonstances totalement inexplicables. Les oiseaux incarnent la peur de l’anéantissement par une force qui nous dépasse et dont les motivations, parce qu’elles sont insondables, provoquent une peur viscérale chez l’homme, exacerbent ses angoisses les plus profondes. L’objectif du réalisateur est donc de représenter cette situation chaotique et son impact sur les personnages, que le film prend d’ailleurs le temps de développer (précisément dans ce but).
Il faut tout de même noter une différence importante entre la nouvelle et le film : le texte de Daphne du Maurier fait en effet explicitement référence aux raids aériens ayant eu lieu pendant la Seconde Guerre mondiale en Angleterre. On peut donc y voir une analogie symbolique entre les attaques d’oiseaux et les bombardements militaires, ce qui donne tout de même une connotation particulière à l’histoire. Hitchcock s’est totalement débarrassé de ce parallèle ; peut-être pour insister sur une dimension morale et religieuse (voir les références au comportement de l’héroïne, jugé inapproprié par les habitants de l’île et même par Mitch) absente du texte d’origine.
La construction du scénario est un modèle du film catastrophe : Les Oiseaux démarre d’abord plutôt lentement, puis les attaques s’enchaînent selon un effet de crescendo, à des intervalles de temps soigneusement minutés qui impriment au film un rythme bien précis. Le procédé permet de faire monter progressivement la tension et de maintenir le suspense si cher au réalisateur.

Mitch (Rod Taylor), Melanie (Tippi Hedren), et Lydia (Jessica Tandy)
Hunter a plusieurs bonnes idées pour montrer la réaction de la population face aux événements. Ainsi la scène dans le bar, après l’attaque de l’école, joue habilement avec certains archétypes américains, en ce sens que plusieurs personnages véhiculent des tendances partiellement représentatives de la culture de l’Amérique et de sa réaction en temps de crise : la religion ; les armes à feu ; la superstition… La scène évoque un peu celle que Stephen King imaginera plus tard dans la nouvelle Brume, adaptée au cinéma sous le titre The Mist (des habitants du Maine se réfugient dans un supermarché, menacés par des créatures fantastiques).
Le scénariste a également l’intelligence de situer la fin du film dans la maison des Brenner (situation qui rappelle d’ailleurs la nouvelle) : même le foyer n’est plus synonyme de sécurité. C’est notamment ici que l’on comprend réellement l’intérêt d’avoir fait de Lydia Brenner (Jessica Tandy) une veuve : la photographie du père disparu, habilement glissée dans plusieurs plans, souligne la fragilité, la vulnérabilité de la famille face aux oiseaux.
Un véritable défi technique
Adapter Les Oiseaux au cinéma soulevait d’immenses difficultés à l’époque, dont la plus grande partie serait aujourd’hui gérées par le numérique. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Alfred Hitchcock et son équipe ont relevé un véritable défi technique pour un résultat qui, cinquante ans après, force toujours l’admiration.
La principale difficulté était évidemment liée aux oiseaux. On peut diviser en trois groupes distincts ceux qui apparaissent à l’écran.
Les oiseaux présents sur le tournage de la scène, aux côtés des acteurs
Ils étaient dans ces cas-là entraînés à faire des mouvements bien précis – comme piquer sur les comédiens ou vers la caméra, par exemple. C’est le dresseur Ray Berwick qui fut engagé pour gérer cette tâche délicate.
Les oiseaux mécaniques
C’est l’une des premières solutions qui fut envisagée, avant d’être mise de côté à cause des mouvements peu réalistes qu’ils produisaient. S’ils sont présents dans quelques scènes, leur emploi a finalement été relativement rare.
Les oiseaux insérés par un procédé d’assemblage de plans
Cette solution impliquait d’utiliser une technique de superposition efficace. La plus courante à l’époque était le Blue Screen process, mais elle présentait un inconvénient majeur : l’image superposée était souvent entourée d’un halo bleu, et le rendu était flou. Hitchcock a donc rejeté cette technique, lui préférant celle inventée par les studios Disney, à savoir le procédé au sodium, qui permet un assemblage plus convaincant entre le premier et l’arrière-plan (lire Sodium vapor process, sur Wikipedia EN). C’est pour cette raison que Ub Iwerks, des studios Disney, fut engagé pour le film. Son travail sur Les Oiseaux lui valut d’ailleurs une nomination aux Oscars.
Le procédé au sodium fut notamment utilisé pour la scène où les moineaux pénètrent dans la maison des Brenner par la cheminée. La scène fut tournée avec les comédiens mimant la présence des oiseaux, et le film a ensuite été envoyé aux studios Disney. De véritables oiseaux ont été filmés sous lampe de sodium puis superposés aux plans préalablement tournés par Hitchcock.

Une des séquences du film pour laquelle le procédé au sodium fut utilisé.
L’image
Harold Michelson, qui dessina les storyboards, et Albert Whitlock, peintre britannique qui travailla sur certains arrière-plans, ont contribué à la réussite esthétique du film. De même que Robert Burks, directeur de photographie qui collabora très souvent avec Alfred Hitchcock (Fenêtre sur cour ; Le Crime était presque parfait ; L’Homme qui en savait trop ; Sueurs froides ; La Mort aux trousses, etc.).
Leur apport fut précieux : de nombreux plans du film témoignent d’un véritable cachet pictural. C’est le cas notamment lors de l’arrivée de Melanie Daniels (Tippi Hedren) à Bodega Bay, où les paysages locaux sont magnifiés par le travail d’Albert Whitlock, et évidemment dans la splendide séquence finale.

L’un des plans du film où l’on peut apprécier le travail d’Albert Whitlock.
La bande son
La bande son est uniquement constituée de bruitages, Alfred Hitchcock ayant pris le parti de ne pas utiliser de musique ; y compris dans le générique de début, où l’on n’entend que les battements d’ailes et les chants stridents des oiseaux qui envahissent l’écran.
Encore un choix judicieux et novateur, qui favorise l’immersion du spectateur, renforce le malaise et souligne, d’une certaine façon, la dimension animale, sauvage de l’histoire (la bande son étant principalement constituée des cris des oiseaux et des humains, des battements d’aile, du bruit du vent).
C’est Remi Gessmann, Oskar Sala et Bernard Herrmann (compositeur de musiques de film qui signa les BO cultes de Psychose et Vertigo) qui ont conçu la remarquable bande sonore du film, utilisant notamment des cris d’oiseaux retravaillés électroniquement (https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Oiseaux_(film,_1963)#Musique).
Les plans et le découpage
En découvrant et surtout en revoyant Les Oiseaux, on est saisi par les nombreux plans fascinants que le film contient, par ces images enveloppées aujourd’hui d’une aura mythique, qui frappent autant par leur propre composition que par la manière dont elles apparaissent dans le film – à savoir exactement au bon moment et pendant une durée pensée à la seconde près ; soit la science du cinéma à l’état pur.
Comme à son habitude, Alfred Hitchcock avait pratiquement tout le film en tête au moment de tourner ; ses indications sur le cadrage, le découpage et la durée des différents plans étaient de fait d’une extrême précision. Il utilise dans le film différents procédés pour susciter l’angoisse, l’appréhension et la peur ; si bien que Les Oiseaux offre une palette assez étendue de ses techniques de mise en scène et de réalisation.
Le découpage de la scène où la mère de Mitch (Lydia Brenner, jouée par Jessica Tandy) découvre le cadavre d’un fermier est un bon exemple de la manière dont Hitchcock fait correspondre la caméra avec le regard du personnage et celui du spectateur. Quand Lydia pénètre dans la chambre, on voit d’abord deux plans montrant des oiseaux morts, une vitre brisé et des objets désordonnés ; ensuite, des pieds qui dépassent du cadre de la porte ouverte (entre chacune de ces images, la caméra cadre à nouveau Lydia, pour bien insister sur le fait que les plans représentent son point de vue sur la scène) ; enfin, trois plans successifs sur le cadavre mutilé, de plus en plus rapprochés. Cet enchaînement figure la prise de conscience progressive de l’horreur (Lydia ne réalise pas instantanément ce qu’elle voit), la montée de la panique. Ici, la caméra est l’expression même du regard – celui de Lydia comme celui du spectateur, l’une et l’autre découvrant les choses exactement dans le même temps.

Le premier des trois plans successifs sur le cadavre.
La séquence introduisant l’attaque de l’école témoigne d’un procédé différent. Hitchcock alterne les plans sur Melanie Daniels (Tippi Hedren) et sur les oiseaux qui arrivent peu à peu derrière elle et à son insu, informant ainsi le spectateur d’une menace que le personnage ignore – ressort typique du suspense cinématographique. Ce n’est donc pas la même chose que dans la scène précédemment commentée, où le spectateur partage exactement le même point de vue que Lydia Brenner ; ici, il sait quelque chose qui échappe totalement au personnage.
Hitchcock joue donc dans cette scène avec la frustration du spectateur : il le place dans la position d’un observateur impuissant, qui ne peut que se résigner à voir se dérouler sous ses yeux ce que les images lui font appréhender depuis le début de la séquence. Celle-ci réveille un peu cet éternel fantasme cinématographique, ce réflexe que tout spectateur a pu avoir dans les salles obscures, qui consiste à vouloir interpeller le personnage pour le prévenir du danger, à participer à la scène, à interagir avec ce qu’il voit. La bande son participe activement à la montée de la tension (la comptine chantée par les enfants, en opposition avec les silhouettes noires et menaçantes des corbeaux ; le bruit inquiétant du vent ; le silence pesant qui précède l’attaque…). Tout concourt à nourrir l’appréhension, l’attente angoissée et la frustration du spectateur jusqu’à la paroxystique image montrant les enfants courir dans la rue et, en arrière-plan, les oiseaux se lançant à leur poursuite (voir la photo au début de l’article).
Au cours de l’attaque suivante, le plan aérien (filmé du point de vue des oiseaux) préfigure les plans subjectifs qui seront plus tard souvent utilisés dans les films d’horreur (un exemple frappant étant Les Dents de la mer, et ses nombreux plans sous-marins montrant les jambes de la future victime depuis le point de vue du requin).

Plan aérien adoptant le point de vue des oiseaux sur la ville. Le procédé au sodium a probablement été employé pour cette image : on voit bien que le premier et l’arrière-plan ont été assemblés.
Mais la mise en scène est tout aussi remarquable dans des scènes moins spectaculaires, à l’image de ces plans de caméra cadrant les personnages en contre-plongée dans la maison des Brenner, vers la fin du film, rappelant habilement que le danger vient d’en haut…
La scène finale
La séquence finale est sans doute l’un des moments de cinéma les plus beaux et intenses qui soit. Les plans présentent un aspect pictural saisissant (grâce notamment au travail d’Albert Whitlock et de Robert Burks). La lumière (très différente de celle des autres scènes du film) évoque d’ailleurs un peu des peintures bibliques – un parti pris probablement volontaire, puisqu’il rappelle la dimension apocalyptique de l’histoire.
La bande son minimaliste (essentiellement composée du bruit du vent) renforce l’impression d’intemporalité – une notion qui renvoie au fait que l’histoire aborde une peur ancestrale.
Le temps semble s’être arrêté dans cette scène hypnotique, à la fois calme et tendue, chargée d’incertitude et au rythme volontairement lent. L’effet singulier que produit la séquence est maintenu par l’absence de générique de fin ; un parti pris assez rare au cinéma, de surcroît à l’époque, mais qui se révèle en l’occurrence particulièrement cohérent.
Hitchcock a construit ici un instant d’une solennité fascinante. Le metteur en scène semble diriger une cérémonie secrète où se déroulent les rituels mystérieux de son cinéma – le tout au service d’un sujet, d’une thématique. C’est cette alchimie entre la forme et le fond qui fait de cette scène magistrale un grand moment du 7ème art : à travers un enchaînement d’images saisissantes, le réalisateur parvient à extraire l’essence, la substance même de l’histoire. Il y a tout dans le plan final : le chaos, l’apocalypse que représentent les milliers d’oiseaux ; le doute (que va t-il se produire ensuite ?) ; l’incompréhension (plus que jamais, les oiseaux sont imprévisibles, insondables) ; et aussi un certain espoir, figuré par les rayons du soleil qui surgissent de derrière les nuages.
Il serait sans doute vain d’envisager un remake de ce film. Si la technologie actuelle pourrait, à condition d’être bien employée, donner des résultats intéressants, le réalisateur serait sans doute hanté par les images du film original, dont il pourrait difficilement se libérer. C’est peut-être cela qu’a voulu montrer Gus Van Sant à travers son remake inutile (plan par plan) de Psychose : on ne peut pas réinventer un film d’Hitchcock.
Sources
All About The Birds
, de Laurent Bouzereau | Les Oiseaux (film), sur Wikipedia FR | Sodium vapor process, sur Wikipedia EN
Articles connexes
L’Ombre d’un doute | La Mort aux trousses
A partir d'une idée brillante de Daphne du Maurier (dont il a en partie détourné le sens), Alfred Hitchcock a réalisé avec Les Oiseaux une œuvre qui demeure aujourd'hui une référence esthétique absolue du cinéma d'épouvante, qui représente l'un des sommets de sa carrière en termes de gestion du suspense, de découpage et de composition des plans.
15 commentaires
Excellent article ! J’ai eu l’impression de revoir le film, au fur et à mesure que je lisais, et ça m’a donné envie de le revoir en vrai 🙂
Merci !
Et c’est quand l’hommage a Sydney Lumet ?
Tu dors Poulpe?
Je voulais voir « 12 hommes en colère » d’abord… ça m’ennuie de rédiger un article sur Lumet sans avoir vu un de ses classiques ! Mais le blog comporte déjà des articles sur deux de ces films : Le prince de New York et The Offence.
De Lumet il faut que je revois « Network » aussi, excellent… J’aime bien aussi « L’homme à la peau de serpent », avec Brando.
Et la colline des hommes perdus?
C’est marrant que tu en parles… Je viens de lire un article qui m’a donné envie de le voir. Quel est ton avis sur ce film ?
Tout ce qu’il faut pour dire la bétise des camps disciplinaires. Et sur le libre arbitre. Et l’interpretation de Connery et Andrews est hallucinante. Du grand cinéma. Mais chez Lumet c’est une habitude. Presque tout ce que j’ai vu de lui est excellent.
Excellent film.
Avec si peu de « moyen » et effets techniques, il arrive à faire passer toutes les émotions …
je me souviens un jour, une fan de black swann m’ a dit qu’à la fin du film , la scène finale, on a vraiment l’impression qu’elle se transforme en cygne
j’ai été voir le film …(en streaming, je l’accorde) , et j’aié té estomachée : il y a des effets spéciaux pour la rendre comme un cygne!!!
j’ai trouvé alors la scène ridicule
ici , hitchcock et toute son oeuvre sont les preuves que même sans ordinateur, les acteurs savent faire passer des émotions extraordinaires
excellent!!!!!!!!!!!!!!
Le realisateur joue avec les inseparables, sait on quel etait son intention?
Je ne sais pas exactement quelle était son intention, mais je dirai que les inséparables sont un symbole romantique qui renvoie à la relation entre les deux personnages principaux, et aussi qu’ils marquent une opposition avec les autres oiseaux du film… En effet ils sont sages, innocents, et surtout en cage, tandis que les autres oiseaux sont en liberté et agressifs. Ils représentent une nature domestiquée, inoffensive face à une nature révoltée et indomptable, d’une certaine façon… Enfin c’est tout ce qui me vient à l’esprit en tous cas !
[…] qui va nous intéresser a pour sujet les Oiseaux d’Alfred Hitchcock. Il a été écrit le 6 avril 2011 par Bertrand Mathieux, qui semble être le […]
Tragédie platonicienne et catholique du regard et des apparences, comme presque toujours chez Hitchcock. Le « jump cut » de la découverte du cadavre aux orbites vides figure aussi dans « Carrie », lorsque Piper Laurie manie un couteau ménager.
un film extraordinaire ,un travail de pro