Le metteur en scène français Guillaume Brac, à qui l’on doit notamment Un monde sans femmes (2011) et Tonnerre (2013), a terminé son nouveau film, intitulé Contes de juillet. Aucune date de sortie n’a été communiquée pour l’instant, mais le film sera projeté (hors-compétition) au 70ème festival de Locarno.
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Le cinéma de Guillaume Brac
Le titre de ce nouveau film, Contes de juillet, évoque évidemment Eric Rohmer et ses fameux Conte d’été, Conte d’hiver, etc., et cela n’a rien d’une coïncidence : le cinéma de Guillaume Brac n’est pas aux antipodes de celui de l’auteur de Ma Nuit chez Maud. La proximité avec Jacques Rozier – que Brac cite volontiers parmi ses influences – mais aussi avec Maurice Pialat semble toutefois plus évidentes encore. D’ailleurs, la présence de Bernard Menez au générique de Tonnerre est directement liée à l’admiration que Guillaume Brac voue à Du côté d’Orouët (1971), de Rozier.
Mais un auteur n’est pas qu’un catalogue d’influences et en seulement deux films – le moyen métrage Un monde sans femmes et le long métrage Tonnerre -, Guillaume Brac a su affirmer son propre style, sans jamais donner l’impression d’imiter pâlement les différents cinéastes précités.
Deux films dans lesquels figure le metteur en scène de théâtre et comédien Vincent Macaigne, qui compte indéniablement parmi les nouvelles personnalités fortes du cinéma d’auteur français contemporain. Il a composé chez Guillaume Brac des personnages ayant de commun un côté rêveur, sensible, passionné et mélancolique.
Autant de qualificatifs qu’on est tenté d’associer au cinéma de Guillaume Brac, qui nous raconte des histoires d’amour contrariées (voire violentes, dans Tonnerre) dans un cadre qui, toujours, semble revêtir une grande importance aux yeux de l’auteur. Les plages de Picardie (dans Un monde sans femmes) et la ville de la région Bourgogne qui donne son titre à Tonnerre ne forment pas un contexte géographique indifférent ou désincarné ; ces lieux font au contraire clairement écho aux sentiments des protagonistes (c’est particulièrement flagrant dans Tonnerre, qui est aussi un nom commun).
Contes de juillet à Locarno
C’est à Paris et dans sa banlieue que se déroule l’action de Contes de juillet (produit par Bathysphère Productions), lequel est divisé en deux parties distinctes. La première, L’amie du dimanche, raconte la journée de deux collègues de travail, Milena et Lucie, à la base de loisirs de Cergy-Pontoise. La seconde, Hanne et la fête nationale, se passe un 14 juillet à Paris ; on y suit une étudiante norvégienne prénommée Hanne, qui fait la connaissance de trois hommes. Le soir, tous se retrouvent à la Cité Universitaire, dans le 14ème. Le casting du film comprend notamment Milena Csergo, Lucie Grunstein, Jean Joudé, Théo Chedeville et Kenza Lagnaoui.
Contes de juillet sera projeté hors compétition au 70ème festival de Locarno (en Suisse), qui a commencé le 2 août dernier et qui prendra fin le 12 août 2017. Sa date de sortie au cinéma n’est pas encore connue. Les précédents films de Guillaume Brac nous donnent en tous cas de bonnes raisons d’être optimistes quant à la qualité de celui-ci.
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