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The Rage
Horreur 1

The Rage

Par Bertrand Mathieux · Le 15 août 2009

Film de Robert Kurtzman
Année de sortie : 2007
Pays : États-Unis
Scénario : John Bisson, Robert Kurtzman
Photographie : Robert Kurtzman
Montage : Andrew Sagar
Avec : Erin Brown, Andrew Divoff, Reggie Bannister, Rachel Sheer

Un homme (en train de copuler dans une voiture) : Y a pas le moindre doute, t’as le cul le plus délicieux qui soit.
La fille : J’adore quand tu parles comme James Bond.

The Rage ravira tous les amoureux d’horreur volontairement comique et décomplexée. Une bonne série Z.

Synopsis de The Rage

Le Dr Viktor Vasilienko, écœuré par le capitalisme dont les règles mercantiles seraient à l’origine de l’échec de ses recherches sur le cancer, décide de contaminer l’humanité avec un virus qui transforme l’individu en être arriéré, sanguinaire et cannibale ; son objectif étant de faire chanter les grandes puissances en leur proposant un antidote (qu’il a d’ailleurs toutes les peines du monde à élaborer). Pour d’obscures raisons, le docteur juge pertinent d’inoculer son poison directement dans le cerveau de ses innocentes victimes, leur faisant ainsi subir au préalable une intervention chirurgicale aussi douloureuse que superflue.

Quand l’un de ses cobayes humains, outré, s’échappe dans la forêt, la rage créée par le docteur se propage rapidement, et un groupe de jeunes fêtards va en subir les terribles et sanglantes conséquences…

Critique

De l’horreur fun et décomplexée

Dès le générique de début et la première scène, The Rage annonce la couleur : c’est de l’horreur qui tâche, dont l’objectif avoué est davantage de provoquer un mélange de dégoût et de plaisir jubilatoire que de susciter la peur ou le malaise. Le spectateur amateur de cet état d’esprit peut dès lors s’asseoir tranquille, The Rage va le combler au-delà de ses espérances.

Il est vrai que si les films d’horreur sont produits en grand nombre, ils ne sont pas si fréquents à opter pour du gore décomplexé et volontiers comique ; on est ici très loin du torture porn, sous-genre glauque et rarement maîtrisé (Hostel en est un triste exemple), ou encore du film d’horreur formaté pour le grand public.

Dans The Rage, Robert Kurtzman s’est amusé à faire des gros pâtés, accumulant des scènes gore totalement gratuites où personne n’est épargné – y compris les enfants (chose qui reste assez rare même dans le cinéma de genre) -, le tout dans un climat de mauvais goût et de délire généralisé, avec parfois des plans d’une laideur absolue (les vautours enragés ne sont pas toujours très convaincants…). On se fout des personnages et de leur psychologie, les dialogues sont ineptes, la plupart des scènes d’action sont totalement irréalistes, et des êtres sortis de nulle part (comme ce nain indéfinissable et pervers, affublé d’une perruque grotesque, qui se balade avec une sorte de singe en peluche) contribuent à faire du film une vaste plaisanterie bien grasse. Kurtzman nous fait même le coup du fameux flash-back explicatif, mal inséré et beaucoup trop long. Bref, c’est drôle, mais c’est voulu, on passe donc un bon moment.

Quelques mots sur Kurtzman

Le parcours professionnel de Kurtzman est plus que respectable, notamment en tant que special makeup effects supervisor, visual effect supervisor ou creature effect supervisor. À ce titre, il a travaillé avec de très bons réalisateurs : John McTiernan (pour Predator), Sam Raimi (Evil Dead II, Un Plan simple), Clive Barker (pour Le Maître des illusions), Paul Thomas Anderson (sur Boogie Nights), Robert Rodriguez (pour The Faculty), John Carpenter (pour Vampires), Rob Zombie (pour The Devil’s Rejects). Il a également participé à des films moins connus mais très sympathiques comme Rat Race et surtout Bubbah Ho-tep (de Don Coscarelli). Bref, un CV qui en impose, et une expérience des effets et du maquillage qui explique la réussite des scènes gore dans The Rage.

… et sur Erin Brown

Erin Brown (Misty Mundae) dans "The Rage"

La très jolie Erin Brown (Misty Mundae) dans « The Rage »

The Rage bénéficie de la présence outrancièrement charmante d’Erin Brown, très jolie actrice, réalisatrice et mannequin. Depuis ses débuts dans le cinéma erotico-fantastico-parodique, où elle apparaît souvent sous le pseudonyme de Misty Mundae, elle a notamment tourné dans Sick Girl, l’un des meilleurs segments de l’anthologie Masters of Horror, réalisé par Lucky McKee. Erin Brown apporte un plus indéniable à The Rage, et on espère que d’autres cinéastes feront appel à elle, en dehors des séries Z érotiques à laquelle elle est souvent cantonnée.

6 Note globale

Drôle, décomplexé, et bénéficiant de la jolie présence d'Erin Brown, The Rage est une pure série B - voire Z -, dont le scénario absurde et la violence gratuite sont assumés du premier au dernier plan. Les amateurs du genre ne seront pas déçus.

Erin BrownRobert Kurtzman
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Bertrand Mathieux

Principal contributeur du blog Citizen Poulpe. Parmi mes cinéastes préférés : Michael Cimino ; Claude Chabrol ; Maurice Pialat ; Michael Powell ; Kelly Reichardt ; Arthur Penn ; Olivier Assayas ; Emmanuel Mouret ; Guillaume Brac ; Francis Ford Coppola ; Michel Deville ; Guillaume Nicloux ; Karim Moussaoui ; Woody Allen ; Sam Peckinpah ; Nacho Vigalondo ; Danielle Arbid ; Jean-Pierre Melville ; David Lynch ; Billy Wilder ; David Mamet ; William Friedkin ; Nicolas Pariser ; Sergio Leone ; Jane Campion ; Miguel Gomes ; Ari Aster ; Christian Vincent ; Sidney Lumet ; Dominik Moll ; Ernst Lubitsch ; Gilles Marchand ; Alfred Hitchcock ; John Carpenter ; Otto Preminger ; Whit Stillman ; Nicholas Ray...

Un commentaire

  • Jean-Pascal Mattei dit : 12 août 2013 à 15 h 16 min

    Rendons à Roth ce qui lui appartient : son diptyque s’avère une grande réussite de l’horreur économique, pointée par King dans son « Anatomie de l’horreur » au sujet d’« Amityville ». Ces films marxistes reprennent la xénophobie des Carpates en l’inversant : l’homme d’affaires occidental pousse le consumérisme à ses extrêmes – il achète de la souffrance et de la mort, il fait commerce des vies, il torture comme les soldats américains posant devant leurs prisonniers humiliés. Les bouchers professionnels de « Massacre à la tronçonneuse » subissaient le chômage dans l’Amérique du Vietnam ; les capitalistes d’aujourd’hui utilisent les nouvelles technologies pour ravir à leurs victimes ce qu’il leur reste en l’absence de leur « force de travail » devenue obsolète – leur vie.

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