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The House That Jack Built
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« The House That Jack Built » secoue la croisette

Par Bertrand Mathieux · Le 15 mai 2018

La projection au Festival de Cannes 2018 (hors compétition) du nouveau film de Lars Von Trier, The House That Jack Built, a sérieusement remué le public, certains spectateurs ayant même quitté la salle avant la fin.

Une projection houleuse à Cannes

Insoutenable, dérangeant, violent, barbare, malsain, hilarant… les qualificatifs utilisés par les spectateurs du dernier film de Lars Von Trier, The House That Jack Built, sont hauts en couleur. Matt Dillon y joue le rôle d’un serial killer esthète hantant le territoire du Washington dans les années 70 et 80. Il s’agirait apparemment d’une nouvelle variation sur le rapport à la souffrance, la morale, l’art et le mal, des thèmes récurrents chez l’auteur du génial Melancholia (2011), de retour à Cannes après y avoir été déclaré pesona non grata suite à des propos polémiques sur Hitler (je comprends Hitler, avait-il dit à côté d’une Kirsten Dunst décontenancée ; une plaisanterie de mauvais goût bien sûr, dont il s’est rapidement excusé).

Ce passif cannois sulfureux ne l’a pas privé d’une généreuse standing ovation lors de son arrivée dans la salle de projection et au vu de son œuvre, cet accueil flatteur est plutôt mérité. Mais voilà, si brillant soit-il, Lars Von Trier est parfois à la lisière d’un nihilisme provoquant un peu vain, qui avait d’ailleurs imprégné la seconde partie de Nymphomaniac (2013), où l’on était assez loin de la beauté tragique (certes pessimiste, mais poétique) de Melancholia, de l’intelligence d’Antichrist (2009) ou de la virtuose mise en scène de l’implacable Dogville (2003). Des films certes déjà teintés (parfois) de nihilisme, mais d’un nihilisme intégré à un récit savamment construit et dialogué, et qui était par ailleurs sublimé par une surprenante forme de grâce (voir le final magistral de Melancholia) – quand Nymphomaniac ressemblait parfois à un rabâchage complaisant des obsessions de son réalisateur, malgré la performance irréprochable de Charlotte Gainsbourg (et celle de Christian Slater).

Lars Von Trier au Festival de Cannes 2018

Lars Von Trier au Festival de Cannes 2018. On aperçoit également sur la photo Bruno Ganz et Matt Dillon, entre autres.

Les premières critiques

Le pitch et la bande-annonce de The House That Jack Built intrigue mais soulève aussi une certaine crainte, celle que Von Trier cède une nouvelle fois à un radicalisme dans lequel il exprime certes quelque chose de personnel, mais de pas forcément très inspirant – il dit d’ailleurs du film qu’il illustre l’idée que la vie est mauvaise et sans âme (citant l’élection de Trump fin 2016 comme exemple). Le ton est donné…

Du côté des critiques, Télérama a descendu le film tandis que Le Monde et The Guardian offrent un point de vue plus nuancé, soulignant certaines qualités et évoquant notamment un final impressionnant. Ecran Large livre quant à lui une critique assez élogieuse de The House That Jack Built (le récit croît et gagne en ampleur séquence après séquence jusqu’à un final qu’on croirait conçus par Bosch et Sokurov), tandis que Critikat semble également convaincu.

Bien entendu, on ne juge un film ni sur une bande-annonce, ni sur la manière dont son auteur le présente, ni sur les seules critiques – forcément subjectives – des journalistes, surtout quand on a affaire à un réalisateur de cette envergure. On se fera donc sa propre idée après avoir vu The House That Jack Built, tout en se réjouissant de la présence d’un acteur du calibre de Matt Dillon, entouré ici de Bruno Ganz et d’Uma Thurman. Et puis, quand on voit en compétition des films aussi anodins que Plaire, aimer et courir vite, on peut dans tous les cas se réjouir de la présence de Von Trier au Festival de Cannes ; avec lui, au moins, il se passe quelque chose, même si ce n’est pas toujours à la hauteur de son talent.

Bande-annonce de The House That Jack Built

Cannes 2018Festival de CannesFestival de cinémaLars Von TrierMatt DillonUma Thurman
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Bertrand Mathieux

Principal contributeur du blog Citizen Poulpe. Parmi mes cinéastes préférés : Michael Cimino ; Claude Chabrol ; Maurice Pialat ; Michael Powell ; Kelly Reichardt ; Arthur Penn ; Olivier Assayas ; Emmanuel Mouret ; Francis Ford Coppola ; Michel Deville ; Guillaume Nicloux ; Woody Allen ; Sam Peckinpah ; Nacho Vigalondo ; Jean-Pierre Melville ; David Lynch ; Billy Wilder ; David Mamet ; William Friedkin ; Nicolas Pariser ; Sergio Leone ; Jane Campion ; Miguel Gomes ; Ari Aster ; Christian Vincent ; Sidney Lumet ; Dominik Moll ; Gilles Marchand ; Alfred Hitchcock ; John Carpenter ; Otto Preminger...

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What we see, and what we seem, are but a dream. A dream within a dream.

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