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Tel Aviv on Fire
Comédies / Comédies dramatiques 0

Tel Aviv on Fire

Par Bertrand Mathieux · Le 6 avril 2019

Film de Sameh Zoabi
Pays : Israël, France, Luxembourg, Belgique
Année de sortie : 2019
Scénario : Dan Kleinman et Sameh Zoabi
Photographie : Laurent Brunet
Montage : Catherine Schwartz
Musique : André Dziezuk
Avec : Kais Nashef, Lubna Azabal, Yaniv Biton, Maisa Abd Elhadi, Nadim Sawalha, Yousef ‘Joe’ Sweid

Dans Tel Aviv on Fire, Sameh Zoabi traite le conflit israélo-palestinien sous un angle original et astucieux, tout en illustrant habilement la condition, souvent complexe, de l’auteur de cinéma.

Synopsis du film

Salam (Kais Nashef), la trentaine, est un palestinien habitant à Jérusalem. Il traverse quotidiennement un poste-frontière israélien pour se rendre à Ramallah, où il travaille comme stagiaire sur la série Tel Aviv on Fire. Salam est censé donner son avis sur les dialogues en hébreu. Parallèlement, il tente de reconquérir, sans succès, le cœur de Mariam (Maisa Abd Elhadi), une ancienne petite-amie.

Un matin, il est arrêté et questionné par Assi (Yaniv Biton), un officier israélien dont la femme est une fan de Tel Aviv on Fire ; Salam se présente alors comme son principal scénariste, pensant pouvoir plus facilement susciter l’indulgence de son imposant vis-à-vis. Mais celui-ci va en profiter pour tenter d’influer indirectement sur le déroulement de la série…

Critique de Tel Aviv on Fire

Les films fortement ancrés dans une réalité sociale et politique sont loin d’être toujours des réussites. Il n’est pas rare que leurs personnages se réduisent à l’incarnation d’un point de vue, volontiers binaire ; que le propos, asséné sans finesse sur la tête du spectateur, prenne le pas sur la qualité du récit ; et enfin que le réalisateur se sente comme obligé, face à la gravité du sujet, d’adopter une solennité pompeuse qui fait que chaque scène, chaque réplique paraît peser des tonnes.

En choisissant le registre de la comédie pour son dernier long métrage Tel Aviv on Fire, le réalisateur israélo-palestinien Sameh Zoabi a d’emblée évité ce dernier travers, tandis que des personnages finement caractérisés et un sens évident de la nuance et du discernement se sont chargés d’esquiver les deux premiers. Comble de la réussite, il est parvenu, ce qui n’est jamais chose facile, à allier légèreté et intelligence, en d’autres termes à faire sourire tout en prenant son sujet au sérieux.

C’est une expérience personnelle qui lui a soufflé l’idée du film : son précédent long métrage, Téléphone arabe, avait en effet suscité des réactions contrastées, comme il l’explique lui-même dans une interview publiée sur cineuropa.org : pour certains, c’était trop politique, pour d’autres pas du tout, les uns trouvaient ça trop palestinien, les autres un peu trop israélien : tout le monde avait son opinion. À partir de là, Sameh Zoabi a imaginé ce personnage de trentenaire palestinien un peu désinvolte, devenu scénariste presque malgré lui, qui doit composer d’une part avec le point de vue d’un officier israélien et ceux des producteurs (et actionnaires) d’une série TV palestinienne, d’autre part avec les exigences de la fiction et une réalité complexe et enfin, et c’est là où réside la dimension initiatique du récit, avec son propre sentiment et sa propre histoire.

Non seulement l’idée d’illustrer certains aspects (y compris les plus paradoxaux) du conflit israélo-palestinien par le prisme de l’écriture d’un soap opéra est excellente, car elle permet une approche à la fois ludique et pertinente de cette thématique ô combien délicate à aborder, mais en plus, Sameh Zaobi mêle à une observation politique et sociale éclairée, à la fois critique et pacifiste, une réflexion profonde sur la condition de l’auteur de cinéma, dont le parcours de Salam (Kais Nashef) illustre les difficultés, dilemmes et enjeux.

Bande-annonce

7 Note globale

Tel Aviv on Fire livre une approche lucide, constructive et nuancée du conflit israélo-palestinien, doublée d'une belle réflexion sur le métier d'auteur de cinéma. Le film est par ailleurs servi par de brillants comédiens palestiniens (la très belle comédienne Maisa Abd Elhadi) et israéliens (dont Kais Nashef et Yaniv Biton), ainsi par une jolie partition d'André Dziezuk, compositeur de la musique originale. Une réussite.

Kais NashefLubna AzabalMaisa Abd ElhadiSameh Zoabi
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Bertrand Mathieux

Principal contributeur du blog Citizen Poulpe. Parmi mes cinéastes préférés : Michael Cimino ; Claude Chabrol ; Maurice Pialat ; Michael Powell ; Kelly Reichardt ; Arthur Penn ; Olivier Assayas ; Emmanuel Mouret ; Guillaume Brac ; Francis Ford Coppola ; Michel Deville ; Guillaume Nicloux ; Karim Moussaoui ; Woody Allen ; Sam Peckinpah ; Nacho Vigalondo ; Danielle Arbid ; Jean-Pierre Melville ; David Lynch ; Billy Wilder ; David Mamet ; William Friedkin ; Nicolas Pariser ; Sergio Leone ; Jane Campion ; Miguel Gomes ; Ari Aster ; Christian Vincent ; Sidney Lumet ; Dominik Moll ; Ernst Lubitsch ; Gilles Marchand ; Alfred Hitchcock ; John Carpenter ; Otto Preminger ; Whit Stillman ; Nicholas Ray...

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